Anaram au Patac condamne l’opération policière française contre la gauche independantiste basque

Le mouvement de la gauche révolutionnaire occitane Anaram Au Patac constate une nouvelle fois que le gouvernement français suit la stratégie policière et judiciaire sans issue que mène Madrid depuis plus de 10 ans aujourd’hui contre le mouvement de libération basque.

Les arrestations spectaculaires effectuées ces derniers jours contre les représentants de Batasuna sont l’illustration de cette collaboration et de la mise en scène dirigée par Madrid pour criminaliser des mouvements qui ont pignons sur rues et dont les militants sont connus et respectés.

De l’autre coté des Pyrénées, la justice espagnole a rendu illégal l’expression politique d’une partie de la population, qui ne demande que le droit de s’autodéterminer et de défendre un projet politique de gauche. C’est la mise en place d’un Etat d’exception qui ne fait qu’éloigner une résolution politique du conflit dont Madrid et Paris, pourtant, disent tant vouloir voir la fin.

L’Etat français avec son expérience dans l’ancienne Indochine, en Algérie, et plus récemment en Kanakie, n’a-t-il rien compris ? Pense t’il que l’on peut faire taire par la force un peuple qui se lève ? Et cela sans violer tous les principes signés dans les instances internationales ? Rappelons que la Guardia civile et la Policia Nacional espagnoles sont régulièrement accusées de torture contre les militants basques arrêtés et que c’est en partie avec les informations soutirées de cette façon que la police et justice française travaillent.

Pour toutes ces raisons et par ce que Anaram au Patac revendique le respect du droit à l’autodétermination, nous condamnons cette nouvelle opération policière contre la gauche indépendantiste basques et ses militants. Une opération complètement disproportionnée contre des personnes publiques, qui ont des familles et des emplois et que la police aurait aussi bien pu convoquer.

La répression n’est pas la solution et seul des négociations et le respect des droits des peuples résoudront le conflit.

Anaram au Patac tient aussi a appeler les organisations, syndicats et associations qui se disent progressistes, a s’inquiéter de ce qui se passe au Pays Basque sud et nord. Des techniques répressives sont à l’œuvre et serviront et servent déjà à réprimer les mouvements sociaux et politiques jugés trop subversifs par les Etats.

Anaram au Patac se solidarise avec les revendications des manifestations qui ont lieu et qui auront lieu samedi 27 septembre à 16h à Bayonne, place des Basques et celle de Bilbao le samedi 4 octobre à 17h30.