mexique quand calderon accuse l’appo et ment une nouvelle fois comme il respire

Une nouvelle tentative de criminaliser le mouvement social de Oaxaca prend place. Aussi absurde que cela puisse paraitre, un article paru jeudi le 7 août fait savoir que le procureur général de la république tentera d’inculper la APPO pour le meurtre de Brad Will. Voici la traduction de la réponse à cet article lors d´une conférence de presse tenu vendredi le 8 août.

Oaxaca de Juárez, Oax., 8 août 2008

Felipe Calderón et Ulises Ruiz Ortiz débutent une partie de chasse contre des intégrants de la APPO et de la Otra Campaña.
Claire opération du Plan Mérida.

À tous les peuples de Oaxaca, du Mexique et du Monde,
Aux hommes et aux femmes de bon coeur,
Aux médias honnêtes,
Aux organisations pour les droits humains,
À tous ceux qui ont souffert et qui souffrent de la répression, du harcèlement, de l’emprisonnement, et de la perte d’un être cher :

Une autre année d’impunité pour le peuple de Oaxaca sans qu’aucun des 27 assassinats
de l’année 2006 n’aient été résolus. Tous les assassins continuent à jouir de leur liberté et de la protection des gouvernements corrompus de Felipe Calderòn et d’Ulises Ruiz Ortiz qui veulent en finir avec tous ceux qui réclament leurs droits.

C’est dans ce contexte que le Procureur Général de la République (PGR) tente d’inculper la APPO pour l’assassinat de Bradley Roland Will, journaliste indépendant d’IndyMedia des États-Unis. Comme le montrent clairement les scénes des vidéos, il fut assassiné par des groupes « para-policiers » du municipe de Santa Lucia del Camino. Ces faits ont été confirmés par les experts internationaux de l’organisation indépendante Médecins pour les Droits Humains.

En 2007, la famille Will fut informée de l’absence de sérieux dans l’enquête de la PGR et demanda à Médecins pour les Droits Humains de prendre en main le cas de Brad. Au mois de mars 2008, des expertises ont été menées sur le lieu de l’assassinat et les résultats ont démontré que la balle qui a tué Brad Will a été tirée d’une grande distance, ce qui démontre la fausseté de l’hypothèse qu’un membre de la APPO aurait pu etre l’auteur de ce crime. L’expertise a été envoyée au PGR mais comme il arrive toujours lorsque les preuves sont contre les intérêts de l’État, il ne l’a pas considérée. Au contraire, il mène maintenant l’enquête 274/2008 qui demande la détention de 4 personnes. Pour l’instant, ces personnes ne peuvent être tenues responsables en raison d’un manque de preuves. Toutefois, une absence d’état de droit et une mauvaise foi inconsidérée de l’État les mettent dans une position de vulnérabilité. En fait, elles peuvent être mis en état d’arrestation à tout moment alors que l’Etat continue sa diffamation contre le mouvement social de Oaxaca en l’associant avec ce meurtre comme il a tenté de le faire tant de fois, sans succès, avec les FARC.

Comme elle l’a déjà fait contre plusieurs autres membres et sympathisants de la APPO, le PGR transforme les faits réels dans le but de criminaliser la lutte sociale en accusant des personnes innocentes qui y ont participé. Miguel Cruz Moreno, membre du Conseil Indigène Populaire de Oaxaca-Ricardo Flores Magon CIPO-RFM et du conseil de la APPO qui s’est présenté volontairement comme témoin pour que le meurtre de Brad ne reste pas impuni et qui s’est toujours montré disponible lorsque le PGR le demandait. Edgar Santiago Navarro qui n’a jamais été sur les lieux du crime mais qui est un étudiant activiste de Chapingo. De plus, ces deux personnes sont adhérentes à la Otra Campaña et de la Sexta Declaración de la Selva Lacandona. Ceci constitue donc une preuve de plus de la criminalisation de la lutte sociale par l’État mexicain et de la persécution dont sont victimes les organisations sociales qui ne veulent pas se prêter au sale jeu du gouvernement.

Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca
Le Pouvoir au Peuple !

El Indio