Après vincennes, le mesnil-amelot et nantes?
Catégorie : Local
Thèmes : Prisons / Centres de rétention
Lieux : Nantes
Info révélée par Presse-Océan dès hier au soir : le centre de rétention de Nantes était en feu (vers 19 heures hier dimanche) . Un feu de matelas et une tentative de suicide ont conduit un ressortissant turc à l’hôpital.
Tous les « retenus » de Nantes (44) – 8 personnes en tout dont une femme – sont évacués en ce moment et arrivent au Cra de Saint Jacques de La Lande (35).
Plus d’info dans la soirée (probablement) .
La tension monte au CRA du Mesnil-Amelot
18 Juillet 2008 (infos visiblement de la cimade)
La Cimade fait état de nouvelles tensions au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot et alerte les pouvoirs publics sur la
dégradation de l’ambiance qui y règne.
Jeudi 10 juillet : suite au menottage par erreur d’un retenu transporté
à l’hôpital une altercation se produit entre gendarmes et retenus, et
une grève de la faim débute. Seuls 12 repas sur 118 seront servis le
midi. L’AFP est contactée par certains retenus qui affirment qu’une
personne est dans le coma. Il s’agit d’un homme en grève de la faim
depuis plusieurs jours, dont le taux de sucre ne diminue pourtant pas
selon le service médical qui le suit.
Le week-end suivant : les tensions se poursuivent, les retenus se
mobilisent pour empêcher les gendarmes d’amener les retenus à
l’embarquement. Le chef de centre décide de laisser au centre les
personnes qui refusent d’embarquer. La rumeur circule que les
libérations intervenues durant le week-end sont dues au mouvement des retenus, alors qu’il ne s’agit que d’un hasard de calendrier (fins de durées légales de rétention).
Mardi 15 juillet dans la nuit : des retenus tentent d’empêcher les
gendarmes d’amener une personne à l’embarquement. Démonstration de force lors de l’appel du matin, intervention des gendarmes casqués et genouillés avec le renfort de l’escadron chargé des transferts. Le même jour, un retenu ayant refusé d’embarquer le dimanche et devant être déféré en justice est convoqué par le chef de centre. Pendant ce temps, les gendarmes récupèrent ses affaires en fracturant son armoire. Un autre retenu passe plusieurs heures à la fouille pour mise à l’écart avec un poignet bandé suite à l’intervention des gendarmes.
Mercredi 16 juillet : nouvelle tentative de retenus visant à s’opposer à
l’embarquement d’un monsieur. Les gendarmes passent en force, sans violence avérée.
Jeudi 17 juillet : suite à ces événements, les gendarmes et/ou les
préfectures n’informent plus certains retenus de leur vol ou de la
délivrance du laissez-passer. Les incidents de la semaine et des
problèmes de logiciel sont tour à tour invoqués par les gendarmes. Les intervenants de la Cimade constatent qu’effectivement, les informations n’apparaissent pas forcément sur les listes ou que certaines sont erronées. Dans la nuit, un retenu est embarqué sans avoir été prévenu.
Vendredi 18 juillet : la grève de la faim a repris. Aucune des trois
personnes présentées à l’embarquement n’est informée. L’un de ces
retenus est matraqué par les gendarmes avant de sortir du centre, il a
le visage en sang selon des retenus. Selon son avocat, il serait
également blessé au bras et doit rencontrer un médecin pendant sa garde à vue. Ce retenu a mordu un gendarme. Il a refusé d’embarquer et est actuellement en garde à vue. Pour lui également, plusieurs retenus se sont opposés à sa sortie. Toujours d’après les retenus, deux retenus faisant barrage ont également reçu des coups de matraque.
Les retenus n’ont plus du tout confiance quant aux informations
inscrites sur les listes et sollicitent la Cimade afin de vérifier les
informations.
Le chef de centre est parti pour huit jours et est remplacé.
Le dialogue avec les gendarmes sur l’absence et les erreurs
d’information aux retenus n’a pour l’instant pas abouti.
C’est vraiment trop bien!
si on pouvait leur donner un coup de main. Intérieur, extérieur.
si on avait le même courage de ne pas laisser faire.