Camarades!

Partout où nous sommes, on a pris des coups, on casse nos grèves, les pouvoirs s’organisent pour nous affaiblir alors qu’il s’agit de ce qui adviendra de nos existences. Les uns nous réduisent à négocier des miettes, les autres nous assomment par tout les moyens.

Dans les facs, les anti-bloqueurs, les flics, les vigiles privés, la présidence et sa milice pédagogique travaillent à éliminer tout ceux qui tiennent encore à ne pas subir ce monde.
Chez les cheminots, les directions syndicales renoncent, les opérations politiciennes condamnent durement tout ce qui nous rend plus fort que l’inconséquence d’une manif de plus.
Dans les lycées, ceux qui cherchent à s’organiser subissent menaces et pressions de la part de l’administration.
A l’ANPE, aux assédic, des réformes sont en cours pour intensifier le flicage : on fait pression pour que les personnels assument de devenir les plus fin des contrôleurs de la frontière entre les bons et les mauvais participants de la guerre économique.
Dans les banlieues, on nous raconte toujours les mêmes histoires, celles qui nous disent que les bavures sont des faits divers dont il ne faut pas s’attrister, laissant à la police toute impunité.

Toutes ces lignes de front qui se dessinent ici et là, exige de nous d’être à la hauteur de la situation: l’offensive des sarkozistes est déterminée à nous balayer. Or nous savons ce qu’ils craignent, nous voir lutter côte à côte, que se brouille nos identités sociale, que la machine s’enraille.

Qu’un énième « mouvement » ne suffise plus pour digérer leur offensive, qu’il nous faille nous déprendre des formes classiques de la lutte, cela passe par une pensée stratégique des situations et des moyens adéquats qui puissent retourner des rapports de force à notre avantage.

De part et d’autres en France et à Rennes même des foyers de résistances prennent corps.
Peut-être nous faut-il commencer par chercher un langage commun – une manière engageante de se parler, une possibilité de se comprendre –, celui qui rendrait effectif des passerelles entre nos mondes (étudiants, lycéens, cheminots, chômeurs, travailleurs, esclaves en fuite et tous les autres), qui construirait l’évidence que nous sommes un même parti-pris dans cette lutte.

Retrouvons-nous autour d’un vin chaud devant la cathédrale St Pierre, en dessous de la place des Lices, mercredi 28 novembre à 19h.
Nous appelons aussi a poursuivre le comité de lutte rennais en nous réunissant jeudi 29 novembre à 19h

Vive la grève !