Encore une fois, la présidence de Rennes 2 a fait appel aux forces de police de l’Etat Français pour déloger la petite cinquantaine de grévistes qui occupaient le hall B dans la nuit de jeudi à vendredi. Les occupants ont dû subir un contrôle d’identité, bien qu’ils n’aient opposé aucune résistance. C’est la deuxième fois en un peu plus d’une semaine que Marc Gontard utilise la force pour tenter d’étouffer le mouvement étudiant de résistance contre la loi d’autonomie des universités (dite LRU).

Comme si ça ne suffisait pas, Marc Gontard réaffirme son mépris pour la démocratie des mouvements étudiants, fondée sur l’assemblée générale souveraine, annonçant qu’il ne tolérerait «aucun nouveau blocage» (Ouest-France du samedi 24 novembre) et ce après avoir affirmé dans un communiqué du lundi 19 «son désaccord total avec ces modalités d’action qui remettent en cause les fondements mêmes de la démocratie universitaire.» Nous n’avions pas été habitués à demander l’autorisation pour nous mobiliser: les déclarations de la direction sont symptomatiques de l’attitude de celles et ceux qui nous dirigent, qui veulent faire passer les étudiants en lutte pour des gamins capricieux et conservateurs inconscients de la réalité du monde d’aujourd’hui.

Cette expulsion a eu lieu alors que la consultation électronique, mise en place de manière unilatérale par la présidence, n’avait même pas pris fin. C’est sans doute ce type de vote qui correspond au mieux à la «démocratie universitaire» voulue par la direction. Un vote décidé sans concertation, auquel ont pu participer les anciens étudiants de Rennes 2, puisque les comptes Sésame sont valables jusqu’au 31 décembre, et qui crée une inégalité très claire entre ceux qui disposent d’une connection Internet et les autres, a fortiori quand les salles informatiques sont fermées par l’administration, un vote contrôlé par un huissier mais pas le moindre étudiant. Le SLB redit son opposition à ces consultations déconnectées du débat qui fait un mouvement social, et qui tentent de séparer les moyens des fins en se focalisant sur la question du blocage.

Le SLB Skol-Veur appelle tous les étudiants à prendre part à l’AG du lundi 26 novembre à 12h30, et à manifester mardi à 11h30 place de la gare. Nous appelons aussi tous les personnels à participer à la mobilisation et à venir prendre la parole en AG pour construire une vraie lutte interprofessionelle.

Stourmomp betek an trec’h!