SOYONS INGOUVERNABLES
ET SOLIDAIRES

Comme prévu, le favori du patronat et des médias (qui mentent) Nicolas Sarkozy est devenu le Grand Chef.
La participation massive à cette foire aux illusions électorales fut avant tout l’adhésion au règne de la peur, peur du chômage, des immigrés pour des électeurs de Sarkozy, et peur de Sarkozy … pour des électeurs de Royal.
Mais ceux qui n’ont pas peur et qui veulent résister sont descendus spontanément dans la rue à partir du soir du 6 mai ; ces nombreuses manifestations furent très durement reprimées (près de 800 interpellations, et des peines de prisons fermes).

Et maintenant il nous faut vraiment choisir collectivement :
nous réveiller seul de plus en plus tôt pour un patron, et dormir de plus en plus mal dans le chacun pour soi sarkozyste,
OU
nous lever enfin ensemble pour imposer la fin du cauchemar.

Dans les urnes on perd à tous les coups

Le bourgeois de Neuilly, Nicolas Sarkozy, prévoit de poursuivre et d’aggraver ce que l’État et le patronat nous ont fait subir depuis toujours.
N’oublions pas, par exemple, que durant les gouvernements de l’ex-gauche poubelle de 1997 à 2002, la xénophobie d’état a persisté, les patrons ont toujours eu autant de pouvoir et ont continué à être grassement subventionnés, les flics de la BAC ont été confortés, les contrats précaires ont juste changé de noms, le flicage des chômeurs s’est renforcé avec la mise en place du PARE sous les applaudissements du MEDEF et de son allié la CFDT…
Et aujourd’hui, le président Sarko 1er fraîchement élu veut liquider notre droit de grève, casser la santé publique et les maigres droits sociaux que nous avons face au patronat, remplacer la misère du CDI par un nouveau CPE pour tous, traquer encore plus les sans-papiers et leur famille…

Manifester le 16 mai, oui mais on fait quoi après ?

Il est fort probable que Sarkozy attendra l’élection de sa nouvelle majorité au parlement pour faire passer toutes ces lois anti-sociales et sécuritaires, c’est à dire pendant l’été…
quelles seront alors les mobilisations durant les vacances ?
Chacun risque de faire du corporatisme dans la défense de ses maigres acquis (on voit déjà que les dirigeants des bureaucraties syndicales ont accepté de rencontrer Sarkozy pour …discuter ; la “négociation” viendra sans doute pour plus tard !).
Une résistance conséquente, populaire (à la base !) et radicale (grève sauvage, occupation…) doit donc tout de suite s’organiser, débarrassée des illusions de la représentation, sans chien de garde syndical ou politique.
C’est à nous de faire que les luttes du monde du travail, pour des augmentations de salaires, contre les licenciements rejoignent les luttes des chômeurs, des mal logé-e-s ou des sans-papiers, nous amènent à une remise en question de l’organisation du travail et de la société capitaliste, que les luttes contre les lois sécuritaires s’inscrivent en lien avec le combat contre les discriminations sociales et raciales, la lutte contre le sexisme et les préoccupations des quartiers populaires.

Nous aurons ce que nous prendrons :

Si nous luttons contre la mise en œuvre de tous les projets de Sarkozy, exigeons entre autres et tout de suite :

– l’arrêt des expulsions, et la régularisation de tous les sans-papiers
– l’amnistie de tous les condamnés suite aux mouvements en banlieue de Novembre 2005, à la mobilisation anti cpe en 2006 et aux récentes manifestations anti-sarkozy
– la fin du flicage (ANPE, ASSEDIC, CAF…) contre les chômeurs, les rmistes, et tous les précaires
– l’abrogation du CNE, et de tous les contrats précaires
– l’accès aux soins pour tous-tes
– un revenu pour tous-tes, avec ou sans emploi …

Salarié-e-s, lycéen-ne-s, chômeurs-ses, immigré-e-s, étudiant-e-s, précaires…
Développons les assemblées générales unitaires,
Luttons ensemble contre les attaques de l’État et du patronat.