10 mai 2024 – Appel à défendre la dignité humaine sans exception

et bien sûr  Johanna_Rolland a envoyé les flics

En cette journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, notre collectif Isonomia par son action, dénonce cette nouvelle forteresse de l’inhumanité et rappelle son engagement indéfectible envers la dignité humaine.

Il n’y a pas de minute de silence acceptable, tant que le continuum colonial perdure et que Nantes, ville marquée par son passé esclavagiste maintient l’ouverture d’une nouvelle prison pour étrangers.

Dans l’ombre d’un passé esclavagiste indélébile, Nantes envisage d’ouvrir un nouveau Centre de Rétention Administrative (C.R.A).

Ce projet n’est pas seulement une insulte à la mémoire des millions d’êtres humains autrefois privés de liberté et réduits au statut d’esclaves. C’est aussi une perpétuation de la violence et de la déshumanisation à l’endroit de celles et ceux venus des mêmes terres pillées par les négriers nantais et que le Code Noir a assujettis à l’état de meubles.

Aujourd’hui, en cette journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, notre collectif Isonomia par son action, dénonce cette nouvelle forteresse de l’inhumanité et rappelle son engagement indéfectible envers la dignité humaine.

En 2022, *43.565 personnes ont été enfermées dans les C.R.A de France, souvent au mépris de leurs droits les plus fondamentaux. Des enfants, des malades, des demandeurs d’asile, tous soumis à un « laisser-mourir.

Il n’y a pas de minute de silence acceptable, tant que le continuum colonial perdure et que Nantes, ville marquée par son passé esclavagiste maintient l’ouverture d’une nouvelle prison pour étrangers.

Les C.R.A ne sont rien de moins que les descendants modernes des navires négriers, des lieux où la souffrance, l’humiliation et la déshumanisation étaient monnaie courante. La France est régulièrement condamnée pour les traitements inhumains infligés dans ces centres qui témoignent de la brutalité de cette nécropolitique.

Nous appelons Madame la Maire de Nantes, Johanna Rolland, à prendre clairement position contre ce projet de C.R.A., symbole d’une époque que nous pensions révolue, d’une politique mortifère de violence et d’oppression institutionnalisées.

Il est temps d’exiger haut et fort, la défense de la dignité humaine sans exception et de refuser la perpétuation de la fabrique de corps d’exception, ici à Nantes ou ailleurs.

“rapport 2022 de la Cimade sur les centres locaux de rétention administrative.