Le canal st martin une reproduction de la violence institutionnelle.

Depuis le début nous avons dénoncé la violence qui règne sur le canal. Avec le recul nous pouvons affirmer que la gestion du canal par le st augustin, ses sbires et ses complices est une copie conforme des rapports de domination qui existe dans toute forme d’organisation totalitaire comme la prison, l’armée, l’usine, partout ou l’humain est considéré par le dominant comme un objet à mater.

Des le départ, des rapports de domination, une confiscation de la parole, des négociations tenues secrètes, une collaboration étroite avec la police est mise en place. Le sdf n’est qu’un figurant. Il doit la fermer et attendre la solution miracle promis par borloo via la bouche d’augustin.

Cette attente dans laquelle est enfermée le sdf produit une exacerbation des comportements addictifs. L’attente est longue et se partage entre l’espoir et la déprime. Un jour on y croit, un jour on y croit plus.

Les conditions de survie sont précaires, la violence de ces conditions rejaillit sur le groupe, les rapports sont conflictuels et la parole, contrôlée par augustin et son service d’ordre . Celui-ci ne lésine pas il oblige les sdf à déplacer leurs tentes pour se regrouper dans une promiscuité qui n’engendre que des conflits et empêche toute intimité.

Les gestionnaires du canal st martin verrouillent toute velléité car le sdf doit rester dans son rôle de figurant et surtout ne rien initier. Cela s’ajoute à une absence d’information délibérée de la part des gestionnaires conjuguée à une attente d’un logement qui n’arrive pas. Pour entretenir la soumission les gestionnaires infantilisent tout en accordant des petits privilèges à quelques uns.

Ils sont alors les premiers servis concernant les attributions de chambre d’hôtel, puis d’appart en résidence sociale. La très grande violence de quelques uns sera légitimée par augustin et sa bande au prétexte de la sécurité du camp. Ainsi des baignes, des lynchages, des menaces de mort, des expéditions punitives, des règlements de comptes auront lieu sous le regard permissif du chef et de sa bande de bobo qui l’accompagne.

Ces derniers concevront des boucs émissaires choisis et repéré comme réfractaire autorisant implicitement la grossièreté et la bestialité de ceux qui ont été proclamé responsable de la sécurité. Sur ce foutu canal, pas question de s’organiser collectivement pour lutter ou réquisitionner. Tout le monde est prié d’attendre la solution miracle qui doit venir d’un gouvernement qui depuis 50 ans nous chie dans les bottes, nous matraque, nous vire de nos logements quand on en a un, nous insulte, tout en nous enfermant dans une misère galopante etc, etc.

Nous n’écrirons pas qu’augustin est un assassin mais nous ne le dédouanerons pas de ses responsabilités. Préférer faire alliance avec un gouvernement qui a depuis plus de 10 ans organisé la spéculation immobilière, qui a fabriqué des sdf en rendant inabordable l’accès au logement social pour les plus pauvres cela s’appelle de l’imposture. Faire alliance avec les médias chien de garde du pouvoir ce n’est pas de la naïveté mais du narcissisme exacerbé.

Ecrire qu’ils sont mort par overdose (lire le parisien) est plus que réducteur. Ils sont morts parce que le désespoir est présent au quotidien dans cette vie de chien. Un, était sans papier, l’autre avait 20 ans, tous les 2 vivaient sur le canal dans l’attente des promesse non tenues.