Suite à la décision du gouvernement de commencer le processus au Parlement en dépit de l’outrage public, la nouvelle loi sur le fonctionnement des universités est votée à l’heure actuelle. Depuis mai 2006, les étudiants, les élèves, les professeurs et les universitaires sont dans une lutte continue, notamment par des occupations d’écoles et d’universités, des grèves et des manifestations. [ Voir Après la France, un mouvement étudiant déterminé face à un gouvernement répressif (16.06.06.) et De la lutte contre les réformes de l’éducation à la résistance contre la violence et la terreur étatiques ? (17.11.06.) ]

Comme les medias d’Etat l’ont rapporté, seul le parti au gouvernement a voté la nouvelle loi, alors que les autres partis décidaient de quitter la salle après les débats préliminaires. En attendant, plus de 35.000 étudiants, avec des professeurs et des universitaires, manifestaient dans les rues d’Athènes et cherchaient à entourer le Parlement.

En face du Parlement, certains manifestants ont affronté la police qui a rendu l’air complètement irrespirable avec des gaz lacrymogènes. La marche a été forcée de se séparer en petits groupes et une centaine de manifestants qui se trouvaient sur la place ont été isolées et sévèrement battus par un important groupe de policiers. Plusieurs attaques ont suivi, afin de diviser le reste de la marche en plus petits morceaux, des professeurs d’école ont aussi été battus. Les gens ont dû déguerpir et se réfugier dans les bâtiments voisins.

Des douzaines de manifestants aléatoirement choisis ont été arrêtées ou apportées à la centrale de police, pour la plupart des étudiants ordinaires des professeurs âgés. D’autres ont dû aller à l’hôpital avec des blessures à la tête.

La situation évolue encore au moment où cet article est écrit [le mail relayant ce texte a été envoyé le 9 mars à 1h20]. La faculté de Polytechnic a été bloquée par la police et 2.000 personnes ont occupé les bâtiments administratifs, alors que d’autres tiennent une assemblée dans l’école de droit. Tous les manifestants sont actuellement de très mauvaise humeur, certains ayant été battus ou asphyxiés par les gaz lacrymogène ou les sprays au poivre.

Depuis moins d’une heure, une manifestation spontanée de solidarité a lieu dans Thessaloniki. Plus de 5.000 personnes manifestent et affrontent la police anti-émeute à l’extérieur du campus de l’université.