Avec les élections présidentielles, le théâtre de la politique bourgeoise s’anime. Dans cette tragicomédie, les amis deviennent ennemis pour leurrer la galerie, en l’occurrence, les masses populaires. Le programme commun de la droite et de la gauche bourgeoise (idéologie sécuritaire, destruction des conquêtes sociales et guerres contre les peuples opprimés) se démultiplie en programmes « différents » et « antagonistes ».

LA FRANCE SECURITAIRE : AIMEZ-LA OU COMBATTEZ-LA !

Avec les élections présidentielles, le théâtre de la politique bourgeoise s’anime. Dans cette tragicomédie, les amis deviennent ennemis pour leurrer la galerie, en l’occurrence, les masses populaires. Le programme commun de la droite et de la gauche bourgeoise (idéologie sécuritaire, destruction des conquêtes sociales et guerres contre les peuples opprimés) se démultiplie en programmes « différents » et « antagonistes ».

Le Pen représente la version la plus violente de ce programme commun et il a une influence sur tous les autres protagonistes. N’oublions pas que certaines idées nauséabondes véhiculées par l’extrême-droite française ont trouvé une réalisation pratique dans les politiques des gouvernements de gauche et de droite (contre les sans-papiers, les quartiers populaires, la diabolisation des immigrés arabes ou noirs).

Seulement, Le Pen est un danger d’autant plus que l’on accompagne sa résistible ascension en reprenant ses idées. Dans la foulée on le désigne comme le candidat anti-système alors qu’il est un des chiens de garde de ce système capitaliste. Dans la distribution des rôles, Le Pen est présenté comme l’unique danger par le « front républicain ». C’est une manipulation politique. Pour nous, il n’est pas possible d’être antifasciste sans être anticapitaliste. Aujourd’hui comme hier, lutter contre le fascisme c’est lutter contre le « ventre fécond de la bête immonde » : le capitalisme.

Ce qu’on appelle la lepénisation des esprits est la partie immergée du renforcement de l’ appareil répressif d’Etat. A travers les lois sécuritaires (de Jospin à Sarkozy) la criminalisation des luttes sociales (dockers, SNCM, la révolte des quartiers populaires et le mouvement dit anti-CPE) et la vengeance d’Etat contre les prisonniers révolutionnaires (20 ans pour Action Directe, 23 ans pour George Ibrahim Abdallah) la classe dominante cherche à briser tous les mouvements de révolte. Sa devise est « attaquer un pour terroriser cent ».

Dans cette logique notre solidarité doit aller à ceux qui luttent et qui sont ciblés par la répression. Nous soutenons la création d’un front unique contre la répression pour dépasser l’émiettement des luttes. Plusieurs luttes se développent actuellement et doivent se rejoindre. Deux exemples :

Naïma, exclue deux ans de l’université de Nanterre pour ses engagements militants avec l’Association Générale des Etudiants de Nanterre (AGEN).Syndicaliste de combat, Naïma est passée devant le conseil de discipline à la demande de la direction de la fac et elle a été condamnée à deux ans d’exclusion sur la base d’un dossier vide (cf.infos sur le site www.agen-nanterre.net). La direction brise l’avenir d’une militante qui dérange et cherche à attaquer son syndicat. Naïma a été de toutes les luttes contre les expulsions de logement, contre l’apartheid universitaire, la marchandisation des facs, pour les luttes anti-impérialistes notamment celle du peuple palestinien. Les autorités font payer à une militante issu des quartiers populaires et du monde ouvrier l’audace de s’être révoltée et organisée. L’objectif est de pacifier les facs et rendre docile le mouvement étudiant.

Angelo d’Arcangeli, étudiant italien inscrit à Paris 8 est menacé d’extradition vers l’Italie avec ses deux camarades Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel. Le motif : leur engagement au sein du (nouveau) Parti Communiste Italien. Ils passeront au procès les 4,5 et 6 avril au tribunal correctionnel de Paris (chambre 16-2). Les autorités françaises participent à d’acharnement politique et juridique mené par les autorités italiennes contre ce parti depuis les années 1980 avec le prétexte de la guerre au terrorisme, version moderne de la chasse aux communistes (pour signer l’appel contre l’extradition voir le site cap-npci.awardspace.com).

AGENDA contre la répression

3 mars : Manifestation pour la réintégration d’Amandine (SUD)

licenciée de Virgin pour son action syndicale

(15h. M°Strasbourg Saint-Denis)

7 mars : Concert de Solidarité à l’Université de Nanterre

12 mars : Meeting « Tous unis contre la répression » à Lyon II

19 mars : Meeting contre la répression à l’Université de Tours

20 mars : Meeting contre la répression

12h à l’Université Toulouse Le Mirail

22 mars : Meeting contre la répression

16h à l’Université de Tolbiac (Paris)

23 mars : Meeting « Tous unis contre la répression »

19h au CICP de Paris, 21, ter rue Voltaire

26 mars : Procès des anti-CPE à Orléans (chambre d’appel, 13h30)

30 mars : Procès de Khadija

4, 5 6 avril : Procès des militants du (n)PCI

au tribunal correctionnel de Paris (chambre 16-2)

AGEN Cap/NPCI