Alors qu’elle s’apprête à bétonner plus de 25 ha de terres fertiles, la métropole soutient le développement du centre-commercial de Paridis juste à côté.

Au lendemain du premier confinement, on pensait en avoir fini avec les centres commerciaux immenses ! Aberration urbanistique, économique et écologique, les centres commerciaux sont moins fréquentés qu’hier et semblent désuets.

Pourtant, à Nantes, malgré les beaux discours sur la ville du quart d’heure (sur les commerces et services publics de proximité), et la “consommation responsable”, le PS a décidé d’autoriser Paridis 21 à doubler ses surfaces commerciales en cinq ans. Paridis deviendra la 2e plus grande surface commerciale derrière Atlantis.

Atlantis. Paridis. Derrière ces deux centres commerciaux, l’un à l’ouest, l’autre à l’est : un même propriétaire, Pierre Chartier.

Pierre Chartier n’est autre que le baron local de Leclerc, qui se voit offrir sur un plateau 40 % de l’ensemble des nouvelles surfaces commerciales prévues d’ici 2030 dans le Plan local d’urbanisme métropolitain.

Malgré la volonté affichée de Nantes métropole de « limiter et encadrer les créations ou extensions de galeries marchandes. », les surfaces de commerces et de loisirs de Paridis passent de 22 000 à 62 000 m2 !

Joli cadeau fait au capitalisme local soutenu par la métropole pour passer de la grande distribution alimentaire à la promotion immobilière.

La métropole révèle alors ces priorités et son projet alimentaire :

D’une main, favoriser Leclerc et la grande distri qui profitent de l’inflation sur notre dos. De l’autre, bétonner d’anciennes terres maraîchères et friches naturelles. Le tout en pratiquant un greenwashing agressif en vendant partout “5 fermes urbaines”, qui cultivent 8 ha de terres.

C’est à nous de remettre les choses dans l’ordre : le bien vivre avant le profit. Nos vies et la vie plutôt que le profit. Pour remettre les choses dans l’ordre : rendez-vous le 9 décembre !