Fumel 4 ans après
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Lieux : Nantes
Le 15 mars 1999, un groupe de Précaires et Chômeurs d’AC CLASH (Chômeurs, Libres, Actifs, Solidaires, et Heureux) mettait définitivement hors service l’incinérateur d’ordures ménagères de Fumel dans le Lot et Garonne. Suite à cette action 14 d’entre eux furent inculpés et 5 firent de la prison préventive dont 3 durant 32 jours. Tous furent soumis à des contrôles judiciaires très sévères (pointage journalier à la gendarmerie, interdiction de se rencontrer, de fréquenter le milieu associatif…). Cette affaire fit grand bruit et vous êtes nombreux à nous avoir apporté votre soutien.
Nous vous recontactons aujourd’hui, parce que plusieurs d’entre eux, 4 ans après les faits, viennent de recevoir leur citation à comparaître au tribunal de grande instance d’Agen pour le 17 septembre 2003.
Le comité de soutien (Clermont-Ferrand, Bordeaux) découvre avec horreur le dossier environnemental de cette installation classée : aucun filtre, l’incinérateur brûlait en torchère des flammes dépassant souvent de 5 mètres sa cheminée. Toute personne équilibrée peut être légitimement ahurie qu’une telle installation puisse encore, en 1999, cracher en toute impunité son poison (dioxine, métaux lourds…) au mépris des plus élémentaires considérations de santé publique et des réglementations en vigueur. Une plainte a été déposée en décembre 1999 à l’encontre du syndicat mixte gérant l’incinérateur et des différentes administrations en charge de faire respecter la réglementation. Or, cette plainte, instruite par la gendarmerie, n’a , à notre connaissance pas aboutit à la mise en examen des véritables responsables de cette situation. Ne sommes nous pas encore là dans la logique d’une justice à deux vitesses, qui cogne sur les chômeurs et précaires mais épargne les vrais coupables qui ont laissé pendant 15 ans cet incinérateur empoisonner toute la population.
Nous nous insurgeons da la démission et de la complaisance des services en charge du contrôle et du respect des lois qui ont conduit des citoyens à prendre des risques pour défendre l’intérêt de la population. En ce sens, l’action des 14 inculpés fut un acte de salubrité publique pour les riverains.
Dans la foulée de Millau, ce procès du 17 septembre 2003 peut devenir, avec votre aide, le symbole de la résistance citoyenne face à l’irresponsabilité des pouvoirs publics que cette affaire de Fumel n’a fait que révéler.
Contact ac!nantes(mar et jeu :16h-18h): 0240895199, 21 allée Baco,44300 Nantes.
Vous pouvez faire parvenir vos questions, propositions et initiatives personnelles à
{{Pascal Secrétariat dossier Fumel. AC 63 !
77, bis avenue E. Michelin.
63000 Clermont-Ferrand.
04.73.14.08.22.
06.17.28.02.53.
ac63@altern.org}}
Avec le soutien de :
AC ! National, la Confédération Paysanne, Syndicat SUD National, APEIS, José BOVE, Comité de soutien des Médecins, FSU, MNCP, Chom’ Actif, AC ! 48, AC Avignon, AC ! Lille, AC ! Marseille, AC ! Thionville, CGT Chômeurs, CGT Correcteur du Livre, La Caravane des Citoyens Solidaires, Puy de Dôme Nature Environnement, Monseigneur GAILLOT, No Pasaran, CARGO, CRAD, Association Lotus, CNT Chômeurs Lyon, CALCIN (Associations languedociennes contre les incinérateurs).
Yves.
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