Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent.

  • La guerre en Ukraine s’éternise avec son cortège de morts, de blessés, d’estropiés, de douleurs.
  • La guerre israélo-palestinienne n’en finit pas de nous dévoiler ses horreurs : des assassinats de masse de part et d’autre.
  • La crise climatique charrie son lot de désastres d’un autre côté.
  • Les religieux reprennent du poil de la bête pour mieux nous asservir.

Le combat des anarchistes contre toutes les guerres, toutes les nations, toutes les armées et toutes les religions est toujours d’actualité, malheureusement.

 

fraternité libertaire anarchiste
fraternité libertaire anarchiste

 

 

 

Sans compter que de nombreux conflits n’ont pas la couverture médiatique des conflits susmentionnés.

Prenons la guerre au Tigré avec ses 500 000 victimes – 600 000 selon l’Union africaine (UA) – avec ses crimes contre l’humanité commis de novembre 2020 à novembre 2022. On s’alarme le temps de verser quelques larmes avant de passer aux conflits suivants qui rythment l’actualité. Ces crimes contre l’humanité commis dans cette région du nord de l’Ethiopie ne font plus l’objet d’aucune surveillance internationale. On passe à autre chose, c’est le zapping médiatique de la mauvaise conscience. Le mandat de la Commission internationale d’experts sur les droits humains en Ethiopie (ICHREE), l’organisme chargé d’enquêter sur le conflit du Tigré, n’a pas été renouvelé début octobre 2023. Pourtant tout était bien documenté : meurtres de masse, actes de torture, siège imposé au Tigré, viols systématiques à grande échelle, profilage ethnique et expulsion forcée d’habitants de certaines régions… les exécutions arbitraires, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, c’est le lot de toutes les guerres qui se ressemblent à bien des égards.

 

 

Malgré ce pessimisme ambiant, il nous faut bien vivre et analyser les choses. Dans :  Eloge de la fuite, Henri Laborit indiquait qu’on ne pouvait pas empêcher la tempête mais qu’on pouvait mettre un ris pour diminuer la voilure et l’impact de cette tempête.

C’est ce que nous faisons à chaque instant (de notre vie et ) de notre vie militante.

On dénonce, on se mobilise quand on peut et on essaie d’agir avec nos pauvres moyens. Et si nous ne le faisions pas la situation serait encore pire. Aussi nous devons aller vers la fraternité.

 

 

« Pour quiconque a réfléchi sur le progrès de la sociabilité humaine, dit Proudhon, la fraternité effective, cette fraternité du cœur et de la raison, qui seule mérite les soins du législateur et l’attention du moraliste, et dont la fraternité de race n’est que l’expression charnelle ; cette fraternité, dis-je, n’est point, comme le croient les socialistes, le principe des perfectionnements de la société, la règle de ses évolutions : elle en est le but et le fruit. La question n’est pas de savoir comment, étant frères d’esprit et de cœur, nous vivrons sans nous faire la guerre et nous entre-dévorer : cette question n’en serait pas une ; mais comment, étant frères par la nature, nous le deviendrons encore par les sentiments ; comment nos intérêts, au lieu de nous diviser, nous réuniront. La fraternité, la solidarité, l’amour, l’égalité, etc., ne peuvent résulter que d’une conciliation des intérêts, c’est-à-dire d’une organisation du travail et d’une théorie de l’échange. La fraternité est le but, non le principe de la communauté, comme de toutes les formes d’association et de gouvernement ; et Platon, Cabet, et tous ceux qui débutent par la fraternité, la solidarité et l’amour, tous ces gens-là prennent l’effet pour la cause, la conclusion pour le principe ; ils commencent, comme dit le proverbe, leur maison par les lucarnes. » ( Proudhon,   Systèmes des contradictions économique,  t.II, p. 275.)

Ti Wi (GLJD)

 

https://le-libertaire.net/aller-vers-la-fraternite/