Lundi 16 octobre 4 militants du Collectif de Soutien aux Demandeurs d’asile et aux Sans Papier qui souhaitaient assister au Conseil municipal prévu ce jour là n’ont pu accéder à la salle du conseil. Des vigiles de la mairie de Tours ainsi que des membres de la police municipale en ont empêché l’accés. Nos 4 militants ont été repoussés physiquement par les nervis de la municipalité. Un des militants présents demandait si la séance était publique ou à huis clos, il lui a été répondu qu’elle était publique.
Cette délégation venait écouter les élus à propos de Marie Claire Kéou. La plupart des représentants des organisations politiques, de la majorité, comme de l’opposition ont reçu des délégations du collectif. Tous nous ont dit qu’ils trouvaient la situation de madame Kèou et de sa famille intolérable. Ils se sont engagés à faire quelque chose. Pour l’instant rien ne bouge. Nous espérions que ces élus assumeraient leurs engagements.
Ce n’est pas la première fois que des militants du collectif se voient ainsi interpellés par les vigiles de la mairie, tant dans leurs tâches personnelles (comme par exemple aller au service d’état civil), que dans leurs activités militantes : lorsqu’ils se rendent à un rendez-vous prévu avec un élu ou lorsqu’ils se présentent à l’accueil de la mairie pour demander à rencontrer un élu, etc.
De manière générale, lorsque des membres du collectif connus par les services de sécurité de la mairie essayent de se rendre dans les locaux publics de la mairie, ils se voient systématiquement interpellés, voire empêcher d’aller où ils le doivent.
Pourquoi la municipalité de Tours exerce-t-elle une telle discrimination dans des lieux publics, ouverts à tous et à toutes ?
Sommes des personnes de seconde zone, ou existe-t-il des listes d’individus indésirables dans la mairie de Tours ?
Devant cet abus de pouvoir, ces 4 militants ont porté plainte contre x.
Il n’a pas été facile de faire valoir ce droit au commissariat de Tours. Les policiers ont refusé d’enregistrer les plaintes, arguant du fait qu’elles ne relevaient pas du pénal. Il leur a été répondu que ce n’était pas à la police de déterminer si une plainte relevait du pénal ou pas. En outre, il a été signifié aux policiers que si ils persistaient dans leur refus, nous en ferions état dans nos plaintes – qui seraient de toute façon déposées, dans ce cas auprès du procureur – et que nous ferions connaître publiquement leur refus. Face à la détermination de nos camarades, les policiers ont finalement accepté d’enregistrer leurs plaintes.
A partir de dorénavant, nous porterons systématiquement plainte lorsque nous serons entravés dans nos libertés dans les locaux publics à Tours.
Tours le 17/10/06
Collectif de Soutien aux Demandeurs d’Asile et aux Sans Papier
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