[st-nazaire] rassemblement de soutien suite aux expulsions de géronimo
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Répression
Lieux : Saint-Nazaire
devant la mairie de Saint-Nazaire
APPEL A SOUTIEN SUITE AUX EXPULSIONS DE GERONIMO
RASSEMBLEMENT LUNDI 11/01 DEVANT LA MAIRIE
Suite à l’expulsion Jeudi 07 Janvier à 9h des logements occupés depuis Septembre 2020 rue Littré à Saint-Nazaire. Les 10habitant.e.s restant.e.s de la Maison Geronimo se sont retrouvées à la rue sans que des solutions d’hébergement d’urgence ne leurs aient été proposées sur Saint-Nazaire.
Le jour même, dans l’après-midi, un premier campement d’urgence a été monté à Herbins le long duchemin de fer. Il a été expulsé à 17h par les forces de l’ordre sur demande de la SNCF. Au cours de cette expulsion, l’autorité de police nationale a contacté les services du SIAO pour demander une solution d’hébergement d’urgence pour les personnes à la rue. Il lui a été répondu qu’ils ne pouvaient proposer de solutions d’hébergement.
Un second campement a donc été monté dans la nuit sur le parking du parc paysager en espérant que les forces de l’ordre et les pouvoirs publics sauraient faire preuve de tolérance au vue de la gravité de la situation. La nuit s’est passée sans pouvoir utiliser de réchaud pour chauffer des aliments (le butane est liquide à -1°C) avec des températures de -4°C. Heureusement le collectif Geronimo a bénéficié de preuves de solidarité, des associations ont apporté des tentes et des couvertures, des personnes ont apporté du café chaud et du réconfort… Merci à elles et eux.
Vendredi 8 Janvier à 17h, alors que le plan grand froid était lancé, les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues pour expulser le campement du parc paysager. La responsable de l’opération de police a avancé que l’association chargée de trouver des places d’hébergement d’urgence aux habitant.e.s de Geronimo avait déclaré que des solutions avaient été proposées et refusées. Cette information est également celle communiquée par la mairie de Saint-Nazaire et relayée dans la presse locale.
Nous tenons à faire savoir la vérité sur ces solutions d’hébergement:
•3 personnes ont été logéesà l’hôtel de l’Europe à Saint-Nazaire. Elles n’ont pas d’animaux.
•1 personne a été hébergéeau foyer Blanchy. Elle n’y est pas restée car elle n’arrivait pas à dormir à cause du bruit et ne se sentait pas en sécurité(veilleurs de nuit introuvables).
•6 personnes avec des animaux se sont vuesproposer l’hébergement dans un gymnase à Nantes ouvert pour le plan grand froid. Elles ont refusé cette proposition car les conditions de ce type d’hébergement ne sont pas humainement acceptables: entassement des personnes dans un lieu clos en période de pandémie, risque d’agression au contact d’autres personnes en grande précarité, animaux enfermés dans des enclos, éloignement de leurs lieux de vie…
•3 personnes sans animaux n’ont toujours pas reçu de proposition d’hébergement.
Sur demande de la police nous avons à nouveau contacté l’association ANEF FERRER mandaté par la préfecture et le 115. Le 115 ne répond toujours pas, l’ANEF FERRER nous a dit qu’ils revenaient vers nous, nous sommes toujours dans l’attente de leurs réponses.
La mairie de Saint-Nazaire et la préfecture de Loire-Atlantique ont lancé une chasse à l’humain en ordonnant des expulsions systématiques de campement qui ne dérangeaient personne.
La situation est grave. Par des températures négatives, les personnes du collectif sont exposées au froid et à des risques mortels. Et au-delà du collectif Geronimo c’est toutes les personnes qui vivent dans la rue, dans un garage, dans leurs voitures qui sont en danger et dont nous sommes solidaires.
C’est pourquoi nous vous appelons:
•Vous les associations de l’aide sociale qui avez écrit une lettre de solidarité à notre collectif pour éviter l’expulsion et alerter sur la crise humaine sur Saint-Nazaire.
•Vous les organisations politiques qui par un communiqué avez condamné le rôle de l’état dans cette expulsion et avez annoncé fortement “un toit c’est un droit”.
•Vous toutes et tous qui vous êtes déjà montré solidaires et considérez qu’on ne peut mettre à la rue des personnes au risque de leurs vies
A nous rejoindre ce lundi 11 Janvier 2021 à 16h devant la mairie de Saint-Nazaire pour alerter sur notre situation et exiger que soit trouver immédiatement des solutions d’hébergement sur Saint-Nazaire pour les personnes du collectif Geronimo.
IL EST URGENT D’AGIR SOLIDAIREMENT en étant présent physiquement à nos côtés -les mots et bonnes intentions ne suffisent plus
NON à l’INDIFFÉRENCE GENERALISEE – OUI à la SOLIDARITÉ!
UN TOIT EST UN DROIT!
Le collectif Geronimo
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