CONFINÉES MAIS PAS MUSELÉES

Appel unitaire à manifester le 25 nov. à 18h place Aristide Briand

Comme chaque année, le 25 novembre doit être une date forte dans nos luttes féministes. Depuis de nombreuses années déjà, les luttes en France comme à l’international ont permis de visibiliser les violences systémiques contre les femmes et les minorités sexuelles et d’empêcher le recul de droits fondamentaux à l’instar de l’IVG dans certains pays. Pour autant, nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en France, déjà 84 femmes sont décédées sous les coups de leur (ex-)conjoint à l’heure où nous écrivons ce communiqué. Les violences intrafamiliales n’ont pas diminué et les droits des femmes à disposer de leur corps et de leur vie sont toujours remis en question, ici comme ailleurs.

A travers ce rassemblement, nous souhaitons souligner que les violences faites aux femmes nécessitent une réponse forte, particulièrement dans cette période où la pression augmente sur les femmes, au travail comme à leur domicile. Les quelques aménagements effectués par les pouvoirs publics seraient déjà insuffisants hors confinement, ils le sont d’autant plus dans la période actuelle qui exacerbe l’isolement des cellules familiales où se produisent la très grande majorité des violences. Au travail, les femmes omniprésentes dans les boulots dits « utiles » ou essentiels sont sur sollicitées depuis le début de la crise sanitaire avec comme seule contrepartie une vague reconnaissance symbolique sans aucune avancée en termes de revalorisation salariale.

Nous appelons donc à une large mobilisation ce 25 novembre afin de revendiquer:
• des moyens humains et financiers pour lutter largement contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles.
• le soutien aux associations et groupes communautaires qui agissent en faveur des droits des femmes et des minorités sexuelles.
• l’arrêt de la complaisance envers les agresseurs, y compris au sein des instances dirigeantes.
• l’augmentation générale des salaires et la reconnaissance de qualifications professionnelles de haut niveau pour les salariés et agents publics des secteurs de la santé, du médico-social, du social, du commerce, des services à la personne, de la petite enfance. Secteurs très largement féminisés, sous payés et sous-qualifiés.
• localement, la réouverture d’un lieu d’accueil pluriprofessionnel, pour les femmes victimes des violences.
• La non-privatisation du 39-19, numéro d’appel d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Nous toutes 56, UCL Lorient, Solidaire 56, CGT 56, FSU 56 et PCF 56, Gilets Jaunes Lorient, UNEF Lorient, Lorient Insoumise, Génération.s Lorient