[nantes] rencontre entre féministes racisé-e-s
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Racisme
Lieux : Nantes
26
Sep
le mercredi 26/09/2018 à 16:30
Nous contacter pour connaître le lien de rendez-vous
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Créé durant le mouvement étudiant contre la sélection à l’université à Nantes en raison de la sous-représentation des personnes racisées, RACINE est un collectif antiraciste décolonial, féministe queer et intersectionnel par lequel nous nous organisons politiquement entre personnes racisées.
Nous appelons à une rencontre entre féministes racisé-e-s le mercredi 26 septembre sans la présence d’hommes cisgenres.et personnes non racisées
Racisé est un terme sociologique désignant les individu-e-s victimes de racisation (classification imposée des individus en différentes races sociales ou/et biologiques) et de racisme (effets discriminatoires de la hiérarchisation des races).
Contactez nous pour en savoir plus.
On vous attend nombreu-ses-x!
Je suis seule à penser que ce genre de rencard est à vomir et contre révolutionnaire ?
idem
C’est clair, prendre en compte les rapports sociaux, qui c’est bien connu ne sont qu’un malheureux malentendu subjectif, est tout à fait contre révolutionnaire. Des fois qu’on trouverait que c’est complexe et que l’idéal convergent est fortement marqué, là encore, socialement….
Le commentaire précédent n’est pas clair (contrairement à ce qu’il prétend).
Où est-il question de rapports sociaux dans cet appel ? Sur quelle base (autre qu’identitaire) s’organise ce collectif ?
D’ailleurs j’en profite pour signaler qu’un autre collectif a choisi de s’appeler « Racine », il s’agit d’un collectif d’enseignants patriotes proche du Rassemblement National (ex FN) : https://www.collectifracine.fr/
Quand un collectif, issu prétendument d’une lutte, prend, par mégarde je suppose, le même nom qu’un collectif nationaliste et identitaire, il y a de quoi se poser des questions sur les thèmes abordés et sur les sujets traités.
Fais pas semblant d’être naïf.ve « louise michel »,on voit bien avec tes petites remarques que veux juste faire ton/ta anti-racialiste primaire avec tes fausses questions juste pour glisser ta merde. Si on peut plus utilisé un mot récupéré par l’extreme-droite (copyright?), on est bien dans la merde.
La reprise du même qualificatif « racine » est au contraire bien intéressante. Le commentaire de « Louise Michel » n’est donc pas insidieux, encore moins « de la merde ». Il met justement le doigt sur le reflux de certains courants « radiaux » vers des thèmes identitaires, reflux sur la « gauche » ici ou vers la droite ailleurs. Ces thèmes reflètent en réalité la perte de repères révolutionnaires en même temps qu’ils l’aggravent. Les révolutionnaires n’ont pas de « racines » à faire valoir, mais un monde à construire…
Et l’anti-mixité comme leurs camarades cathos intégristes du Puy du fou: https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-herbiers-85500/academie-du-puy-du-fou-au-college-garcons-et-filles-sont-separes-5948237
ah tiens, « louise michel » a changé de pseudo (l’originale doit être soulagée). Technique trotskyste de base… Je connais pas « suite » par contre.
Son commentaire était bien insidieux, puisqu’il faisait semblant de poser des questions simplement pour porter ses jugements « anti-racialistes »/racistes. T’as rencontré les gens, tu sais ce qu’elles portent monsieur-je-sais-tout?
Quand des gens qui se disent révolutionnaires arreteront de décider comment il faut s’organiser à la place des personnes qui subissent le racisme et/ou la domination patriarcales, on aura plus à se fader des donneurs de leçon qui ont, eux, tout compris. Au fait, t’es a courant que « révolutionnaire » c’est aussi entre autres une identité?
La fait est que le fond n’est pas abordé. Sur quelle base la réunion de ce soir a-t-elle lieu ? Qu’est ce qui est discuté ? Qui décide de qui est assez racisée ou pas pour participer à la réunion ? La race biologique évoquée dans l’affiche est-elle le sujet d’expériences scientifiques ?
Le collectif Racine a une activité qui semble, certes, limitée à l’animation d’une page facebook, mais qui n’en est pas moins nauséabonde, puisque sont régulièrement relayées les actualités du PIR.
Ne vaudrait-il pas mieux s’organiser entre exploités ? Avec les sans-papiers du square Daviais ? Avec toutes celles et ceux qui luttent contre le capitalisme ?
Ha parce que dans une affiche il faut mettre un manifeste complet? Autant dire que ce sera pas très lisible, et que du coup personne fait ça. J’attend de voire les tiennes.
Désolé, j’ai pas facebook moi.
Autant le mot biologique me pose problème, autant je trouve ta position juste jugeante sur un collectif que tu connais pas, du coup sur la base de bien peu d’infos. Une position plus idéologique qu’autre chose.
Mais alors, les nanas, trans et autres doivent s’organiser avec les gros mecs qui leur font fermer la gueule? Les personnes racisées doivent le faire aussi avec toutes les personnes qui véhiculent tout le racisme ordinaire (et les autres)? Et tant pis si ces personnes ont pas de place ou se font humilier? Suffit d’être exploité.e pour ne pas avoir des comportements merdiques et dominants? En gros t’as un problème avec la non-mixité c’est ça? Mais qu’est-ce qui te dis que ces personnes font pas aussi ce que tu décris?
Ou qui me dit justement, que parmi ces personnes il n’y en a pas qui sont autoritaires et qui prennent l’ascendant sur le groupe ? Que certaines se taisent parce que dans ces groupes aussi, il y a des personnes qui en méprisent d’autres pour leurs idées ? Qu’il n’y a pas des bourgeoises qui sont de simples entrepreneuses de moral ?
Ce mode d’organisation ne permet pas de lutter ce contre quoi il pense le faire.
Personne te dira rien, pas juste une affiche, pas non plus ton idéologie, pour le savoir il suffit de rencontrer les personnes.
Ou sinon tu peux te renfermer sur tes certitudes abstraites: puisque peut-être il y aurait du pouvoir au sein d’un groupe, autant ne pas faire en sorte qu’il y en ait le moins possible, par exemple en ne faisant pas à des moments de la non-mixité, qui permet à des personnes subissant certaines dominations de s’organiser sans les gens qui pourraient reproduire des schémas à leur dépend.
Ou c’est juste que t’es frustré de pas pouvoir participé à des trucs?
Enfin bref…
rien n’empêche les racistes et les machistes de rester entre eux si ça les amuse, mais qu’ils laissent les racisé-e-s se retrouver ailleurs.
Contre la mixité obligatoire avec des gens qu’on a pas envie de voir
la non-mixité : une nécessité politique, par Christine Delphy
La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Et si la mixité choisie (ou plus exactement : la possibilité de choisir – ou pas – la mixité) constitue un objectif pour les dominé-e-s, le chemin qui y mène passe nécessairement par des moments de non-mixité choisie.
Je voudrais parler ici des différents sens de la mixité, en particulier mais pas exclusivement de la mixité entre les sexes, et de la non-mixité.
La non-mixité subie
La non-mixité est d’abord une imposition du système patriarcal, qui exclut les femmes par principe, en les considérant comme ne faisant pas partie de la société politique – de jure en France jusqu’en 1945, ou aujourd’hui de facto. Le monde est dirigé par des clubs d’hommes : au niveau international, ONU, OSCE, OTAN, et au niveau national : gouvernements, niveaux décisionnels des administrations, et des armées, comme des ministères correspondant à ces organismes. Clubs d’hommes encore dans la France d’en bas, dans les mairies, les amicales, les innombrables amicales de boulistes, de pêcheurs, de pratiquants de sports nouveaux ou traditionnels ; la chasse par exemple est bien gardée de plus d’un point de vue.
La mixité sans l’égalité
Contre cet accaparement du pouvoir, une idée répandue est que « ça manque de femmes » et que leur présence, la mixité, suffirait à rétablir l’équilibre et à assurer l’égalité. Cette idée appelle deux remarques.
D’abord, la mixité vue par les hommes, ce n’est pas 50 % de femmes, mais à peu près 20 %. À parité, ils se sentent menacés, comme l’a fort bien dit un ministre de la justice M. Dominique Perben, redoutant une « féminisation de la magistrature » – il va sans dire que la féminisation est un mal, ça ne demande même pas d’explication.
Ensuite, la parité numérique comme garante de l’égalité, il n’y a pas d’idée plus fausse. Quel lieu est plus mixte que la famille ? Et pourtant où y a-t-il plus d’inégalité, entre mari et femme, entre parents et enfants ? On objectera qu’une vision égalitaire du mariage gagne. Certes. Mais en attendant que l’idée fasse son chemin, les violences masculines dans le cadre du mariage sont la première cause de mortalité des femmes entre 18 et 44 ans, avant le cancer ou les accidents de la route, au plan mondial. Quant aux enfants, si les pédophiles-assassins – c’est-à-dire les étrangers [1] – en tuent quelques dizaines par an, les parents en tuent plusieurs milliers par an rien qu’en France. Et l’on sait que la hiérarchie n’interdit pas l’intimité, au contraire : il n’y a pas de plus grande intimité qu’entre les maîtres et les esclaves de maison.
La mixité dans les écoles et lycées, telle qu’elle est pratiquée, conduit à la persécution des filles, à l’hyper-sexualisation des conduites des deux sexes, et elle n’évite pas, loin de là, la non-mixité qui se développe en son sein même, les garçons se constituant dès l’école primaire en groupes qui excluent les filles. C’est ainsi que très tôt ils commencent cette pratique de sociabilité mono-sexuée, et on sait que ce sont les réseaux informels de sociabilité qui déterminent en grande partie les carrières dans le monde du travail, où les hommes continuent de se coopter entre eux, tout simplement pourrait-on dire, parce qu’ils n’ont pas de copains-femmes.
Les femmes, exclues, ne souhaitent pas la non-mixité qui leur est imposée : elles souhaitent, comme tous les dominés, se rapprocher du groupe dominant. Elles souhaitent aussi, en général, le convaincre qu’il les traite mal.
Devant l’échec de cette stratégie de persuasion amicale, le mouvement de libération des femmes, en 1970, dans tout le monde occidental, a choisi la non-mixité pendant ses réunions. Mais justement, une non-mixité choisie, et non imposée.
La non-mixité choisie
La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs. C’était, cela demeure, la condition
– pour que leur expérience de discrimination et d’humiliation puisse se dire, sans crainte de faire de la peine aux bons Blancs ;
– pour que la rancœur puisse s’exprimer – et elle doit s’exprimer ;
– pour que l’admiration que les opprimés, même révoltés, ne peuvent s’empêcher d’avoir pour les dominants – les noirs pour les Blancs, les femmes pour les hommes – ne joue pas pour donner plus de poids aux représentants du groupe dominant.
Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination.
http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite
Des personnes métisses qui se sont récemment faites insulter, ont boycotté ce meeting
C’était quoi les insultes? Par des gens de ce collectif? On pourrait en savoir plus?
Attention la violence des insultes qui suit peut choquer ( on ne tire pas sur le/la messager-e )
comme à ou à la suite des « débats » à l’université et à l’iut de Nantes :
sal-e métis-se, nègre-sse de maison, kouffar, bounty , traître-sse-s de race ( ou d(ethnie) etc …
Je ne pense pas qu’elles assumeront mais çà va être chaud pour leur gueule et celles et ceux qui les soutiennent! J’aurais pété un câble, si j’en avais été témoin!
çà va vous chauffer les oreilles, les universitaires, là on blague pas!