Théo et Babacar nous rappellent pourquoi Zyed et Bouna couraient

On ne peut plus fermer les yeux. Les exactions policières sont courantes, et le viol de Théo à Aulnay-sous-Bois n’est qu’un exemple supplémentaire de ce que nous dénonçons depuis des années.
Tout accable la police dans cette affaire, ne pas prendre parti revient à la soutenir ou l’excuser.

D’autre part, ce que nous voyons très clairement, c’est la réponse sécuritaire de l’État : occupation militaire du quartier, hélicos, sniper, HK G36, tirs à balles réelles sur les habitant·es. L’État entend donc gérer les révoltes avec des armes de guerre. Il ne dépend que de nous de laisser faire ce nouveau glissement sécuritaire. Mercredi à Rennes les CRS arboraient aussi leur fusil d’assaut pour encadrer la manif de soutien aux habitant.e.s d’Aulnay. Que ce soit dans les quartiers populaires ou dans les mouvements sociaux, les violences policières relèvent selon nous de la même logique.
Samedi, il.le.s étaient des milliers à faire parler leur colère devant le tribunal de Bobigny.
Il ne s’agit pas pour nous de réclamer la justice. Nous ne croyons pas dans les institutions de notre pays : prison ferme pour les manifestants, flics violeurs toujours en liberté. La seule réponse conséquente est la construction d’un réel rapport de force et la propagation de pratiques d’autodéfense, autant dans la rue que dans les tribunaux. C’est précisément ce qui se passe dans les émeutes, d’Aulnay à Bobigny. Ce sont des actes politiques. Nous ne saurions nous en dissocier. Nous pensons qu’un mouvement se compose dans l’articulation de ses différentes formes d’expressions et de pratiques.

Nous entendons maintenir la pression dans notre centre-ville : si nous dispersons les forces policières, il sera moins facile pour elles de continuer à terroriser les habitant.e.s des quartiers populaires. Que plus personne ne puisse ignorer le vrai visage de leur « paix sociale ».
Soyons plus nombreux·ses et déterminé·e·s, expérimentons de nouvelles stratégies pour déjouer leurs dispositifs. Reconduisons ces appels sans faillir.
La police torture, la troupe tire de nouveau sur la foule, ne nous laissons pas faire !

Rassemblement MERCREDI 15 FEV, 17H RUE LEBASTARD
Manifestation SAMEDI 18 Fev, 15h PLACE DE LA MAIRIE

AG Rennes 2