Il y a un an, à l’automne 2015, la constitution du comité ZAD rennais est venu répondre aux menaces du gouvernement d’expulser la Zone à Défendre à Notre Dame des Landes après l’accalmie qu’avait provoqué l’échec de l’opération César. Au mois de janvier 2016, 4 paysans historiques sont devenus expulsables après un procès qui a réactivé la mobilisation des comités de soutien partout en France. Le 9 janvier, malgré l’état d’urgence, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent pour un banquet sur la rocade nantaise. À Rennes, plusieurs actions de blocage ont été mené au cours du mois de janvier avec des paysans d »Ille et Vilaine. Le 16 janvier, un banquet organisé par le comité ZAD et Copain 35 se tient devant Rennes Métropole, précédé d’une tracto-vélo partie de plusieurs points de la ville. Le dernier week-end de janvier, les comités de toute la France se retrouvent à nouveau, cette fois-ci sur la ZAD à l’occasion d’un week-end de chantiers pour répondre à l’appel d’offre d’ AGO Vinci pour engager les travaux préliminaires à ceux de l’aéroport. Le comité ZAD de Rennes participe au défrichage d’un chemin entre Saint-Jean-du-Tertre et Bellevue. Le 6 février, le Karnaval « pour la zad et contre l’état d’urgence » voit défiler des chars des comités ZAD de toute la région ouest.

Au printemps, le comité ZAD est présent lors du mouvement contre la loi El Khomri, dans la mesure ou la logique économique et gouvernementale est commune à la loi travail et à la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Quand rapidement la loi est devenue une étincelle à une contestation bien plus large, le mouvement social à repris comme un clin d’œil, le slogan contre la loi travail/l’aéroport et son monde.

En juin, le oui à l’aéroport remporte le référendum. Bien que les conditions légales et politiques du scrutin soient dénoncées par non seulement l’ensemble du mouvement mais aussi par une partie de la classe politique, le premier ministre Manuel Valls réitère des menaces d’expulsion pour l’automne. L’état d’urgence étant reconduit pendant l’été pour six mois, un flou plane sur les conséquences de ces déclarations. Le festival de l’ACIPA en juillet et les nombreux chantiers estivaux comme la construction d’un hangar aux Fosses Noires ont permis à de nombreuses personnes de se rendre sur place et de constater l’effervescence permanente qui contraste avec l’apathie dans laquelle nous plonge la perspective des élections.

Plus que jamais, il faut pouvoir se préparer à une possible intervention et répondre aux appels de la ZAD à bloquer la région, occuper les lieux de pouvoir et défendre la zone.

Pour s’y préparer et y répondre déjà :
– Des rendez-vous sont donnés tous les weekends de septembre pour mieux connaître zone, avec des formations juridique et de premiers secours.
– Une grande mobilisation est attendue pour le 8 octobre sous le mot d’ordre « Faites résonner le chant de vos bâtons ». Chaque personne est invitée à apporter un bâton qu’elle laissera sur la ZAD, en prêtant serment qu’elle viendra en user en cas d’intervention policière.