L’âgisme est une discrimination peu connue, peu reconnue. A travers l’expérience édotoriale d’une revue, on vous propose aujourd’hui une discussion autour de nos rapports âgistes, de discriminations liées à l’âge.

L’âgisme est une discrimination peu connue, peu reconnue. A travers deux expériences éditoriales, une revue et un livre, on vous propose aujourd’hui une discussion autour de nos rapports âgistes, de discriminations liées à l’âge.
Dans nos relations on est perçu et on perçoit les autres à travers des catégories comme le genre, le statut social, la race mais aussi l’âge. Si des personnes ont réfléchi aux rapports de domination et d’oppression liées aux trois premières, l’âge a trop peu été abordé comme un facteur de discrimination. Placer de force un individu à l’école ou à l’hospice, ça nous paraît normal. Mettre une fessée à quelqu’un.e pour lui apprendre à bien se comporter, ça ne choque personne. Un statut de mineur, un statut de majeur, légitime ! Même dans notre vie de tous les jours, on se comporte avec les autres en fonction de leur âge, soit en voulant les éduquer, les former, les responsabiliser, les accompagner voire même les aider ! « t’es trop petit pour faire ça », »t’es assez grande pour te débrouiller toute seule » « t’as passé l’âge de faire ci », « le vieux crouton », « le sale mioche », « alors on a bien pris son petit goûter ? ». Utiliser l’âge pour légitimer des relations de pouvoir c’est ce qui peut s’appeler de l’âgisme et c’est avec ça qu’on entend bien entrer en collision, y compris dans nos pratiques quotidiennes.

Viens donc rencontrer des personnes de la revue labordage !
Labordage, c’est une équipe de fines mousaillonnes qui a décidé de partir à l’assaut des catégories d’âge en fondant une revue. Cette idée, elle part d’ Enfance Buissonnière et de sa gazette, qui posent en autre la question des rapports d’âge et de domination. La revue se veut être elle-même un laboratoire hors de l’âge, où l’exploration de toute sorte de supports d’expression pourrait être possible, afin de permettre à des personnes ne sachant pas écrire mais sachant dessiner, et inversement, d’y participer et de la lire et/ou regarder. Ouvrir l’accès à des personnes, mais aussi étirer les bords de ce que nos âges rendent convenable comme mode d’expression, et au delà, comme mode d’existence.

Cet après-midi sera l’occasion de présenter le projet mais aussi de discuter ensemble autour de différentes questions telles que :
Comment aborder une domination/une discrimination ? comment en tant qu’adulte, s’emparer d’une question telle que l’âgisme ?
Concrètement, quelles expériences avons-nous, et quelles perspectives voyons-nous, de lutte contre l’âgisme ?