Nous invitons toute personne intéressée à venir courir avec nous dimanche 7 décembre.

Le marathon-relais commencera à 14h devant la Préfecture. Quatre points-relais sont fixés, afin que chacun puisse choisir à quel moment rejoindre la course : Place Bretagne / Place Aristide Briand (devant le Radisson Blu) / Place de l’Edit de Nantes / Entrée de la passerelle devant le tribunal.

Un goûter sera proposé à l’arrivée devant le tribunal (participation libre). Cette manifestation sportive se veut également festive, musicale et familiale. Il ne s’agit pas d’une course contre la montre, mais d’un footing léger et joyeux dans lequel tout le monde peut avoir sa place !

Pour plus d’informations vous pouvez nous écrire à soutien.enguerrandATriseup.net

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Après avoir tué un jeune manifestant, le gouvernement met des villes en état de siège, interdit des manifestations et ferme des universités pour contenir un mouvement contre les violences policières. Il est clair que la répression s’impose comme une question cruciale.

Nous déplorons depuis le 22 février 12 mutilés et 1 mort causés par la police. Nantes est malheureusement devenue la capitale Européenne des mutilations policières : 4 personnes ont perdu un œil, une s’est faite arracher le nez, une autre a subi une commotion cérébrale sévère, pour ne citer que les cas les plus graves.

En parallèle à l’impunité policière, la justice est expéditive lorsqu’il s’agit de juger les manifestant-e-s : arrestations avant, pendant et après les manifestations par profilage, forte pression pendant les gardes à vue, comparutions immédiates, peines disproportionnées destinées à terroriser, conditions de détention déplorables, harcèlement du parquet afin de briser l’intégrité sociale et psychologique des inculpé-e-s.

L’affaire d’Enguerrand illustre l’acharnement de l’État contre celle et ceux qui luttent. Un mois après la manifestation du 22 février, il était arrêté à son domicile pour un jet de fumigène sur une barrière en plastique, qui n’a causé ni dégât matériel ni blessé. Lors de sa comparution immédiate, le 1er avril, il était condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Le juge doublait alors les réquisitions du procureur.
8 mois après son incarcération, Enguerrand demande un aménagement de peine puisqu’il a trouvé un emploi. Le procureur annule alors son placement sous surveillance électronique en faisant appel de la décision de la juge.

Le parquet se déjuge donc : alors qu’il avait requis 6 mois lors du procès, il veut maintenant prolonger une détention qui dure depuis 8 mois. Dans le même temps, le ministre de l’intérieur félicite les gendarmes responsables de la mort de Rémi Fraisse et les policiers tireurs du 22 février ne sont toujours pas inquiétés.

Au delà du cas particulier d’Enguerrand, c’est un État qui mutile d’une main et incarcère de l’autre que nous entendons dénoncer.