[nantes] manif un toit pour toutes et tous
Thèmes : Immigration/sans-papierEs/frontieresLogement/squat
Lieux : NantesNotre-Dame-des-Landes
Depuis un mois, le collectif « un toit pour toutes et tous », réunissant associations, organisations, citoyens, citoyennes avec ou sans logement, étrangers et français, se mobilise pour l'application d'un droit inconditionnel au logement : occupation pendant plus de 2 semaines du Lieu Unique, réquisition (immédiatement réprimée) d'un foyer d'hébergement (Gustave Roch), manifestation du 20 octobre ayant rassemblé plus de 700 personnes...
Nous constatons que les engagements pris par la préfecture ne sont ni suffisants, ni respectés. Celle-ci communique, en choeur avec la Mairie de Nantes, que 60 places ont été ouvertes, et qu’ainsi le problème de l’hébergement d’urgence serait résolu. En réalité, le 115 ne répond toujours pas plus. seule une minorité des familles présentes au LU s’est vue attribuer des solutions (quelques nuits d’hôtel), et rien n’a été proposé pour l’ensemble des personnes isolées. Ainsi, la très grande majorité des sans abris est toujours laissée à la rue par les pouvoirs publics.
De plus, depuis la semaine passée, la répression de notre mouvement social n’a cessé de s’amplifier. La préfecture et la mairie de Nantes collaborent pour réprimer toute action émanant de notre collectif, malgré leur caractère pacifique: obligation de démonter notre chapiteau en fin de manifestation, interpellations et contrôles d’identité à répétition, expulsion du Lieu Unique et du foyer d’hébergement Gustave Roch,… Nous condamnons formellement la tentative d’étouffement de notre lutte par la répression et l’intimidation, et dénonçons la disproportion des moyens engagés par le pouvoir actuel pour nous expulser (nombreux cars de CRS, GIPN,…), dont les habitants de Notre Dame des Landes en sont aussi les victimes actuellement.
Mobilisons nous donc ensemble ce samedi pour l’application inconditionnelle du droit au logement pour tous, et contre la politique de répression et d’expulsion que les pouvoirs publics nous font actuellement subir!!
Nous vous invitons donc à soutenir la lutte et à venir en nombre participer à :
– la manifestation, samedi 27 octobre, Place bretagne à 15h
– la soirée de soutien à 21H à Bitche – 3 rue de bitche. Entrée prix libre
Collectif de mobilisation réunissant associations, organisations, citoyens et citoyennes soutenu par (liste en cours) : AFPS 44, CSF, CGT 44, CIMADE, CNL, Collectif Enfants étrangers citoyens solidaires (RESF 44), Collectif logement, collectif Uni-e-s contre une immigration jetable, DAL 44, GASProm-ASTI, Gauche Anticapitaliste, groupement des Retraités Educateurs sans Frontières, LDH, Logis Saint-Jean, MRAP, NPA, , SEN, US Solidaires…
Dans Ouest-France de ce jour, prenons bonne note des stratégies argumentaires de ceux qui prétendent gérer nos vies :
– P. Rimbert (maire de Nantes) tente de réduire nos revendications aux “100 places” promises par le préfet fin septembre. C’est un mensonge : nous revendiquons comme à Toulouse, comme à Angers, et comme ailleurs : personne à la rue ! P. Rimbert joue aussi au bisounours en disant que la Mairie et l’Etat sont à notre écoute, et que par conséquent nous usons de moyens radicaux pour rien. C’est faux : les mois passés par les assos à envoyer des lettres gentilles n’ont jamais obtenu de réponses de la part de ces pouvoirs, nous nous n’avons obtenu quelques places que par la mobilisation dans la rue menée depuis fin septembre.
– C. Gaillard de Lavernée (préfet de Loire-Atlantique, cad représentant local de l’Etat PS) tente la classique mais indémodable division entre français-es et immigré-e-s : c’est le débarquement de plein de demandeurs/euses d’asile qui serait la cause de la saturation du 115. Les personnes françaises à la rue présentes au LU ne goberont pas le mensonge, elle savent très bien que la misère n’est pas nouvelle, qu’elle est liée à un système économique qui fait des chômeurs des “inutiles au monde” qui peuvent bien crever dehors.
Le Parti Socialiste expulse, le Parti Socialiste ment, le Parti Socialiste divise : ne le laissons pas gérer nos vies.