[nantes] veillée du souvenir des fusillés par les nazis
Thèmes : RacismeResistances
Lieux : Nantes
Nantes : Vendredi 22 octobre - 17h45 Veillée du Souvenir au Monument des 50 otages
Indre : Dimanche 24 octobre 8h 45 - Rendez- vous sur le Mail Odette Nilès
La Blisière (Juigné les Moutiers) : Dimanche 24 octobre 9h 45
Châteaubriant : Dimanche 24 octobre à La Sablière 13h 30
Chaque année, cette veillée originale avec lectures et chants, animée par les enfants d’une école primaire nantaise, rassemble une petite foule fervente et émue des familles de fusillés, internés et résistants, ainsi que celle de leurs camarades, souvent syndicalistes, avec les porte-drapeaux des associations patriotiques et résistantes.
Cette année 2010, c’est l’occasion de découvrir ce rassemblement. Le Comité du Souvenir des fusillés a placé clairement cette soirée et les autres rendez-vous du week-end sous le signe politique des acquis sociaux, anti-racistes et démocratiques de la Résistance, menacés par l’actuelle présidence Sarkozy (comme l’indique le texte plus bas).
Il est donc possible de s’y retrouver en fin d’après-midi, tous ensemble, dans le recueillement et dans la réflexion sur le sens historique de notre actuel mouvement social pour les retraites, sans cris ni slogans certes (mais il est possible d’apporter des signes discrets et signifiants de grévistes : pancartes ou badges ).
>>> Demain vendredi 22 octobre à 17h45 (suivi d’un verre de l’amitié), près du Monument aux Cinquante Otages, au “pont-Morand”, arrêt de tram “Cinquante Otage”, à Nantes. Prévoir vêtements assez chauds. Laisser les places assises aux anciens. Inviter les enfants.
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Texte de la Conférence de Presse donnée par le Comité du Souvenir le 13 octobre 2010
Nous voulons vous présenter le programme des cérémonies en hommage aux « 50 otages » pour le 69 ° anniversaire des fusillades d’octobre 1941.
Les cérémonies se dérouleront le vendredi 22 octobre à Nantes, le dimanche 24 à Indre le matin et à la Blisière (Juigné les Moutiers) et l’après-midi à la Sablière à Châteaubriant.
Les cérémonies se déroulent dans un moment de grande mobilisation pour préserver un des acquis importants de la Libération.
Nicolas Sarkozy, tout juste élu, se rend à la cérémonie de la cascade du Bois de Boulogne. Il y annonce la lecture de la lettre de Guy Môquet dans les établissement scolaires puis il vient à la Sablière à Châteaubriant et se rend aux Glières. il y prétend que son action se situe dans le droit fil « du Conseil National de la Résistance qui dans les heures les plus sombres de notre histoire, a su rassembler toutes les forces politiques pour forger le pacte social qui allait permettre la renaissance française »
Entreprise de pure communication et de pure imposture outrageante à l’égard des Résistants.
Car, comme l’expliquait avec cynisme Denis Kessler : ( n° 2 du MEDEF et l’un de ses idéologues) « Adieu 1945 » écrivait-il ” Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! “
Nous avions salué l’Appel de 13 grandes figures de La Résistance (Stéphane Hessel, Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Germaine Tillion, Jean Pierre Vernant, Georges Séguy, Maurice Kriegel-Valrimont, Maurice Voutey, Henri Bartoli, Lise London). lors du 60° anniversaire du programme du CNR. Cet appel reste non seulement d’actualité, mais il prend d’autant plus de reliefs pour nourrir les résistances d’aujourd’hui, au regard de l’entreprise de démolition du pouvoir.
Les cérémonies d’hommage de ce mois d’octobre seront des moments de résistance afin que le sacrifice des otages ne soit pas bafoué.
Dans la période que nous vivons, la réussite de celles-ci revêt une grande importance.
Le succès des rassemblements à Indre-Nantes et Châteaubriant montreront que La France populaire est fidèle aux valeurs de La France des libertés, des droits de l’Homme et donc du respect de l’autre, du droit à la différence, à la laïcité… En un mot aux valeurs de la république.
Au moment où notre pays, du fait d’actes inqualifiables du gouvernement, est condamné par les instances mondiales et européennes, il faut affirmer que de nombreux patriotes refusent de cautionner le racisme d’état et de voir stigmatiser une communauté et des étrangers .
Le Président de la République lui-même initie cette politique dangereuse pour la démocratie . Celle-ci réveille de vieux démons qui ,en période de crise, peuvent conduire aux pires catastrophes.
En profondes difficultés sociales et politiques, nos gouvernants essaient ainsi de détourner le mécontentement et la colère, en nourrissant les fantasmes et préjugés les plus nauséabonds.
Notre comité s’associe aux associations et syndicats rassemblés autour de la LDH pour faire entendre la voix de la société civile en proposant, « un pacte pour les droits et la citoyenneté » ( www.ldh-france.org) face à l’atténuation et à la fragilisation des droits et libertés.
Nous rappelons que nous avions initié une cérémonie à Moisdon la Rivière, sur les lieux du camp des Forges, où furent internés dans d’épouvantables conditions les gens du voyage.
A quelques jours du 70 °anniversaire de l’ouverture de ce camp, il faudrait rappeler la part prise à la fois par les Républicains Espagnols, par la communauté des gens du voyages et par autres « indésirables » qui eurent bien souvent une attitude beaucoup plus digne que ceux qui alors les stigmatisaient. Il ne faut pas non plus oublier l’extermination, le génocide des populations Sintis, Roms, Manouches, Gitans… par les nazis en Europe. Cela a toujours commencé par un discours globalisant et accusateur irrecevable. C’est ce discours aménagé, mais emprunté à l’extrême droite française que l’on entend aujourd’hui dans les plus hautes sphères de l’Etat. C’est indigne, intolérable : il faut le dénoncer.
Nous appelons donc la population, toutes celles et ceux attachés aux valeurs de la Résistance, les jeunes auxquels nous entendons les transmettre, à participer nombreux aux manifestations qui marqueront ce 69° anniversaire de la première répression massive contre la Résistance.
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