Nous voulons vivre dans le quartier !
Appel à rassemblement le vendredi 22 mars 2024 devant la Mairie de Nantes pour le maintien des familles roms sur la ZAC Doulon-Gohards et contre le mépris de la métropole.

Dans l’agglomération nantaise, plus de 3 000 personnes vivent dans le silence et le mépris de la métropole au sein de quelque 60 bidonvilles aux marges de la ville, de Saint-Herblain à Rezé en passant par la Prairie de Mauves et Doulon. Un silence coupable alors que la métropole ne répond pas à ses propres engagements de résorption des bidonvilles fixés en 2018.

Dans ces bidonvilles, vivent des familles roumaines, majoritairement roms, qui résident en France depuis parfois plus de 10 ans. Beaucoup travaillent et sont généralement les bienvenues quand il s’agit d’apporter leur force de travail dans les champs, les déchetteries, pour s’occuper du ménage ou des personnes âgées. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’améliorer leurs conditions de vie et de les considérer comme des habitant·es à part entière, la métropole répond absente.

La ZAC Doulon-Gohards est un exemple de ces politiques à l’œuvre : dans le quartier de Doulon ce sont ainsi aujourd’hui plus de 350 personnes qui sont menacées d’expulsion par la construction de cette ZAC, alors que certaines vivent dans le quartier et travaillent depuis plus de dix ans. Comble de l’indécence, alors qu’elles sont ignorées depuis des années lorsqu’elles revendiquent le droit à vivre dans des conditions dignes, ces familles se voient aujourd’hui menacées d’expulsion par la métropole pour faire des terrains où elles vivent des zones “vertes” pour compenser les terres fertiles et les espèces détruites par le projet de la ZAC. La ville et la métropole, propriétaires de ces terrains, n’ont à ce jour jamais averti les familles de ce projet ni proposé de solutions de relogement.

Dans les bidonvilles de Doulon comme ailleurs, il y a urgence. La métropole de Nantes doit assurer la pérennisation et la légalisation de terrains stabilisés dans le quartier où vivent les habitant·es des bidonvilles, à proximité de leur lieu de travail et des écoles où sont scolarisés leurs enfants. Nous exigeons des conditions de vie dignes pour ces habitant·es et l’application des engagements de résorption des bidonvilles sur la métropole nantaise.

Aux côtés des familles roms mobilisées, nous appelons à un rassemblement devant la mairie le vendredi 22 mars à 11h pour obtenir le maintien de l’ensemble des familles roms vivant sur la ZAC Doulon-Gohards dans le quartier et l’amélioration des conditions de vie au sein de terrains stabilisés, à Doulon comme dans l’ensemble de la métropole nantaise.