Tous les ans, à Nantes, des centaines de personnes sont jetées à la rue. Des jeunes, des retaité.e.s, des familles ; des travailleurs pauvres, des précaires, des exilé.e.s ; des exclu.e.s, des accidenté.e.s de la vie… La trêve hivernale, du 1er novembre au 31 mars, est menacée de toutes parts aujourd’hui : sans même compter les expulsions extra-judiciaires (illégales!), les exceptions législatives et dans les pratiques des institutions se multiplient.

La crise du logement, plus forte que jamais depuis 50 ans, est surtout la conséquence des politiques publiques de soutien à la spéculation immobilière et au logement cher, secteurs où l’argent coule à flot car tiré de l’exploitation de ce besoin essentiel : avoir un chez-soi, décent, stable, abordable, bien isolé, pour se reposer, se nourrir, se soigner, aimer, élever ses enfants…

Des dizaines de milliers de personnes sont menacées d’expulsion en France, des milliers de personnes sont à la rue à Nantes, sans réponses du 115 depuis des mois – et l’hiver vient !

Ensemble, exigeons :
• Un moratoire des expulsions locatives – pas d’expulsions sans relogements !
• L’encadrement des loyers : halte à la rente foncière et à la marchandisation du logement
• Le respect par les autorités de l’obligation d’accueil adapté, digne et inconditionnel
• La prise d’arrêtés anti-expulsion par les maires, et l’usage de leur pouvoir de réquisition
• Abrogation de la loi Kasbarian-Bergé, protégeant les rentiers et criminalisant les pauvres
• Le retrait de la circulaire Darmanin, suite aux révoltes de cet été : représailles et double peine !