Bonjour à toutes et tous,

l’analyse Machiavelino me paraît juste quant au scénario envisagé :
1.un durcissement des positions tant du gouvernement que de ses détracteurs ne feront qu’accroître le sentiment qu’il faut « quelqu’un » pour remettre de l’ordre. La France est malheureusement accro au concept d’homme providentiel et se tournera vers le mieux disant de la force.

2. L’arrivée de MAM au poste de premiere ministre me paraît envisageable si on la considère comme la dernière carte de JC. Cependant, nommer celle qui a égaré quelques tonnes d’amiante me paraîtrait quelque peu farfelu et n’entrerait pas dans une démarche d’apaisement. D’autre part, sortir DDV, c’est adouber Sarko comme candidat à la présidentielle. Je pense que cette idée est insupportable à JC.

3. De ce fait, il me semble que le gouvernement ne démissionnera pas. Il va plutôt entrer en logique de séduction pour nouer un dialogue avec les partenaires sociaux et ainsi ménager la chèvre et chou.

4. La désolidarisation de Sarko pour des raisons d’ambition personnelle n’est plus à établir. Il s’est déjà mis à part et n’est plus consulté ni par JC, ni DDV, ni par Borloo. Il a le champ libre pour partir sans attacher son image au CPE.

5. Concernant un second tour Le Pen/Sarko, c’est possible d’autant plus que la gauche apparaît plus que divisée, lamentable au sens premier. En clair, elle ne génère ni idée, ni projet, ni adhésion. Lamentable donc.

Concernant le discours ambiant sur le CPE, je suis d’accord avec :
-la façon dont il a été voté est inacceptable.
-l’absence de contre proposition de l’opposition est inacceptable.
-Une période d’essai de 2 ans est imbécile
-L’acquisition de droits au fur et à mesure est dégueulasse.
-L’absence de justification du licenciement est traumatisante
-L’idée selon laquelle un contrat génère de l’emploi est illusoire.

Je ne suis pas d’accord avec :
-Le discours selon lequel les patrons ne pensent qu’à virer leurs employés à la moindre occasion. Il y en a certainement, mais s’ils représentaient la pratique majoritaire cela se saurait car le taux de chômage serait bien plus élevé. Cependant il est également manifeste qu’il existe des sales cons. Mais si une profession avait le monopole de la connerie ça arrangerait tout le monde.

– La sortie des syndicats étudiants au profit des représentants des grands syndicats nationaux qui se sont emparés de la vedette.

– L’appel à la grève générale par ces mêmes syndicats qui n’ont guère mouillé leurs chemises jusqu’à présent pour l’emploi des jeunes dans les entreprises où ils officient.

Au-delà de ces considérations sur l’actualité, j’entends depuis ma naissance (1973) que « c’est la crise » et que « si ça continue comme ça, ça va finir par péter ». Je m’aperçois qu’aucune révolution ne s’est mise en marche car il me semble que pour faire une révolution, il faut des révolutionnaires.

Or il apparaît que changer une situation, la révolutionner nécessite d’entrée ddans une logique de solution et de sortir de la logique de moyen.

je continuerai demain ciao

le suisse