Contre la Précarité Etablie !

Aujourd’hui, les grandes centrales syndicales étudiantes et salariées, alliées aux partis politiques et citoyennistes en tout genre dénoncent le CPE comme une atteinte aux droits sacrés des travailleurs. Mais quels droits y a t-il à défendre ?

– Le droit d’être tué à la tâche pour cracher du profit, d’obtenir un salaire de misère et de remercier docilement les esclavagistes, celui de se faire fliquer à l’ANPE et de dénoncer ses collègues ?

– Le droit de montrer patte blanche aux propriétaires pour qu’ils daignent nous louer leurs studios miteux à des prix exorbitants ?

– Le droit d’être instrumentalisé tous les cinq ans pour faire barrage au fascisme déclaré et laisser prospérer le fascisme larvaire ?

– Le droit d’exploiter « équitablement » les pays du tiers monde, de mépriser des populations entières et de refouler aux frontières ceux que la mort pousse à trouver refuge ailleurs ?

– Le droit de se lever à six heures du matin pour faire un voyage gratuit dans le monde merveilleux du périphérique et de s’agglutiner sur les plages dans des décors en carton-pâte à dépenser son maigre temps libre ?

– Le droit de ressasser sa colère contre le système et de laisser entendre dire par les tenants de l’exploitation que sa colère est une maladie qu’il faut soigner en dépensant son dernier sou chez un psy assermenté, ou en tapant son voisin immigré ?

En un mot le droit de mourir d’ennui dans un monde falsifié, de perdre sa vie à la gagner

Les slogans du type  » non au CPE, oui au de CDI « , suggèrent que le CDI serait en soi un contrat équilibré, favorable aux salariés, qu’il s’agirait de défendre comme un acquis, une position de force conquise par les luttes passées. Il apparaît pourtant que tout contrat de travail garantit seulement les modalités d’une exploitation. Tant de sangs versés, d’ardeurs révolutionnaires bridées pour des « acquis sociaux » sans arrêt remis en cause par les dominants. Nous considérons que rejeter une réforme qui aggrave nos conditions de vie ne doit pas signifier la valorisation unilatérale de l’état de chose préexistant.

Il est temps d’élargir nos consciences si nous ne voulons pas voir mourir notre révolte dans les urnes. Ne laissons pas la supercherie électorale noyer notre colère !

Posons-nous les vraies questions ! Construisons nous un idéal et donnons nous les moyens de l’obtenir. La pseudo-démocratie parlementaire, vaste escroquerie élitiste, n’est pas à même de répondre à nos espoirs. Le capitalisme néo-libéral nous mène droit à un avenir exécrable. Mais la colère gronde, ne nous trompons pas de cible. Le CPE, point catalyseur de la contestation n’est qu’un produit des médias soucieux de conserver ce système dont ils sont eux aussi les grands gagnants.

Il n’y a rien à défendre mais tout à détruire ! Nous ne quémandons rien, nous prendrons tout !

PAS DE JUSTICE SOCIALE ! PAS DE PAIX SOCIALE !

GREVE GENERALE !

Lille1-Tendance gréviste ni CPE ni CDI

Contact : lille1.nicpenicdi@no-log.org