Face au chômage qui touche une partie impréssionnante de la jeunesse, le cpe n’est pas une solution puisqu’il est financé sur un allègement de charge, autrement dit sur la sécu et les retraites.

Jeunes, sans statut social, nous, étudiant, constituons malgré nous une faille dans le système des retraites par répartition, alors que nous devrions en représenter une force. Le statut social des étudiants est intimement lié à celui des retraités et des salariés.
Nous sommes contraint d’accepter des petits boulots pour financer nos études. Ensuite arrivé sur le marché du travail avec des diplômes dévalorisés et remis en cause nous accedons à des emplois toujours plus précaires. Notre situation contribue donc à saper les bases du système des retraites par répartition et le ferra encore plus avec le CPE (davantage d’emploi précaires égale moins de cotisations salariales,…)
Une redéfinition sociale de la place des étudiants dans la société favorisant l’égalité d’accès à la connaissance et au savoir renforcerait pourtant la solidarité entre les générations. La formation accrue du plus grand nombre garantirait des emplois de qualité et la pérénnisation du système à répartition.

VOICI CE QUE NOUS PROPOSONS ET DEFENDONS

Annuités de cotisation et durée des études.
Allonger les durées de cotisations c’est briser la solidarité sociale. Reculer l’âge du départ à la retraite revient à refuser d’embaucher des jeunes et des chôimeurs. Faire travailler plus longtemps les salariés, c’est pousser les jeunes à se mettre très tôt en recherche d’emploi, c’est dissuader des jeunes de s’engager dans les études.
L’élévation du niveau social, culturel et citoyen à la base d’une démocratie dynamique et solidaire est menacée. Face à ce risque on évoque, on propose des déductions d’annuités de cotisations pour les étudiants. Or ce n’est pas de ces « bons de réductions » dont nous voulons mais bien des droits nouveaux! Nous proposons la création d’un revenu social d’étude, permettant à tous et toutes de suivre ou reprendre des études. D’un montant indéxé sur le SMIC et assorti d’une cotisation étudiante dans le cadre de 37,5 annuités pour tous et toutes un tel revenu d’activité étudiante permettrait une formation accrue et démocratique de l’emnsemble de la société. Ce serait aller vers le partage du travail et l’égalité des salaires, se serait aussi élargir la base des cotisations sociales, ce qui est l’inverse du CPE.

Caisses de répartition et cotisation étudiante.
On nous dit que l’équilibre de la répartition serait menacé par manque « d’actifs ». Or, pour nous, les périodes de formation (initiale ou continue) sont des périodes d’activité qui consistuent un atout et une richesse pour la société et devraient à ce titre être rémunérés. Nous revendiquons donc un revenu étudiant pour donner à tous et toutes le temps d’étudier dans les mêmes conditions. Cela implique nécéssairement de vrais emplois. Ce droit nouveau devrait s’inscrire dans le cadre des caisses de répartition. La vie « adulte » se décline principalement en 3 temps: la formation, l’activité de production et de service, les repos. Un contrat socila pourrait lier les 3 groupes sociaux correspondants. Les étudiants cotiseraient au côté des salariés pour les caisses de retraite. Les salariés et les retraités contribueraient au moins symboliquement à financer la caisse de revenu d’étude, les étudiants cotisant à leur tour et en retour pour les plus jeunes et les retraités une fois salarié. Généraliser les caisses de répartitions à toutes les catégories sociales pour étendre et simplifier les droits reviendrait à mieux partager les richesses et pérenniser les retraites.

Réforme fiscale et redistribution par l’impôt

Une telle augmentation du nombre des « actifs », loin d’être irréaliste, contribuerait bien à simplifier la répartition des richesses et permettrait une plus grande justice sociale. Aujourd’hui le système est particulierement inégalitaire. Les parents déclarent leurs enfants étudiant « à charge » et déduisent de ce fait la demi-part fiscale supplémentaire lors du paiement de l’impôt sur le revenu. Ainsi, plus le revenu est élevé et plus la déduction d’impôt est importante. Dans ce système, les personnes aux faibles revenus, non imposable, ne bénéficient au contraire d’aucun avantage à avoir des enfants étudiant. Une réforme fiscale (suppréssion de la demi-part fiscale), fondamentalement juste, apporterait déjà des finances pour une autonomie étudiante. De plus l’aide sociale universitaire est particulierement inadaptée et insuffisante. Le système des bourses exclu beaucoup de jeunes et n’empêche en rien le recours à des petits boulots- pas toujours déclarés (pas de cotisations sociales). En outre une part importante des prestations sociales (ALS et APL) tombe directement dans les poches des agences immobilières et de propriétaires qui en profitent pour augmenter les loyers.
Réforme fiscale et refonte des aides actuelles permettraient donc de financer une partie d’un revenu égal pour tous les étudiants susceptibles alors de payer des cotisations et soumis à l’impôt le cas échéant. Cette autonomie financière source d’autonomie morale serait l’occasion d’apprendre à se responsabiliser.
En outre, assainir la situation des étudiants permettrait de convertir les petits boulots et les soit disant CPE en vrais emplois, permettant de réduire le chômage et augmentant là aussi les cotisations salariales.
Mais, des cotisations importantes et un impôt réellement redistributif doivent s’appuyer sur des salaires corrects. Dmanière générale, de tels revenus, ainsi que de bonnes retraites et un revenu socila d’étude, impliquent aussi de prendre l’argent là ou il se trouve.

Partage des richesses.
Un bon système social ne dépend pas que des cotisations salariales et de l’impôt. Le principe de redistribution se détériore si le fric qui entre dans ce système diminue continuellement. Or en France, la part des richesses crées par les entreprises et qui sert à rémunérer leur capitaux propres ‘actionnaires) est passée de 29% en 1980 à 41% en 2000. Les éxonérations fiscales, les licenciements et les baisses de salaires imposés par les patrons (medef) ont donc fait diminuer la part qui revient à l’impôt (donc aux finances publiques) et aux salaires de 71 à 58% en 20 ans. (source: monde diplomatique)
Cela n’ira pas en s’arrangeant avec des CPE/CNE financé directement par 3ans d’éxonération de charges.
Dans la 4ème puissance économique de la planète ou les richesses produitesn’ont cessé d’augmenter depuis 1945, le problème de fond pour les retraites et pour les salariés, n’est en effet pas un problème démographique du à un manque de relève comme on essaie de nous le faire croire. De nombreux jeunes sont au chômage, l’immigration existe, les bébés de l’an 2000 grandiront vite….!

Il s’agit en fait de choix politiques et sociaux:

Souhaite-on partager le travail et les richesses pour assurer à la population un niveau élevé de formation et un repos digne tout en allégeant les prélèvements directs sur les salaires? Ou préfere-t-on laisser une poignée de patrons et de gros actionnaires accaparer les richesses produites collectivement?
Les étudiant ont bien sûr besoin d’une reconnaissance social, mais le principe de financement de celui n’exclue pas de redonner toute sa valeur (au moins le smic) à celui des chômeurs, des jeunes de moins de 25ans qui n’ont pas le droit au RMI…..

Un salaire social pour l’ensemble de la jeunesse!