Décidément, rien ne nous sera épargné. Dans le marasme social, culturel et politique que nous traversons et dont on ne voit pas la fin, il ne manquait plus que ça ! Comme si la somme des calamités qui nous sont tombées dessus n’était pas assez suffisante… Espérons toutefois que la terrible nouvelle qui vient de nous atteindre ne freinera pas la ruée vers les terrasses.
Voilà donc le NPA, l’une des multiples annexes du trotskisme, atteint par la maladie infantile qui touche cette famille politique depuis sa naissance : la scissionnite.

Près de trois cents militants de cette organisation viennent en effet de publier une déclaration annonçant leur exclusion et leur intention, dans la foulée, de créer à leur tour ce qui manque cruellement dans le paysage actuel, un parti révolutionnaire des travailleurs. Dénonçant l’orientation droitière de la direction actuelle du NPA, ces militants se proposent de prendre bientôt une première décision dont la radicalité, jetée aux orties par leurs camarades d’hier, n’échappera à personne : présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2022.

Si, comme on peut le supposer, Lutte ouvrière, le NPA droitier, les lambertistes – dont on ne sait plus bien quel est le sigle actuel de leur secte – et notre nouveau parti révolutionnaire des travailleurs présentent un candidat au grand rendez-vous électoral de l’an prochain, cela nous promet quatre candidats trotskistes sur la ligne de départ. Au moins ! Car le temps qui reste d’ici au mois de mai prochain laisse largement l’opportunité à nos nouveaux scissionnistes d’opérer une nouvelle scission…