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Programme:
18.04.2005
Information and Discussion about European Union Politics, Resistance and the action days in June.
In Darmstadt, Germany

Organized by RISE & Antifa DA

16-18.06.2005
RISE-Camp & Days of Action in Luxembourg

16 & 17.06.2005
Final Summit of the EU-Presidency (will be held in Brussels).

18.06.2005
Big Demonstration in Luxembourg with anticapitalist block

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Le Luxembourg assurera la présidence de l’UE pendant le premier semestre de l’année 2005. Luxembourg est, à côté de Bruxelles et de Strasbourg, la troisième capitale européenne. Elle est aussi le siège de nombreuses institutions de l’Union, comme la peu connue EURODAC, base de données centrale de tous les demandeurs d’asile.

Dans la tradition des contre-sommets de Nice, Göteborg, Bruxelles etc., nous voulons utiliser le sommet 2005 pour faire valoir avec insistance nos protestations contre la politique actuelle de l’Union.

 » Nous  » veut dire une union d’organisations, de groupes et d’individus du Luxembourg et des alentours. Nous voulons, dans notre pratique et nos contenus, dépasser les rituels communs de protestation, déclencher de nouvelles discussions et développer des formes d’actions autodéterminées. A ce propos, nous voulons mettre l’accent sur trois principes:

1) Anticapitalisme: L’économie capitaliste actuelle, qui représente également les paradigmes dominants de l’UE, engendre de plus en plus d’inégalités, de pauvreté et la destruction de l’environnement. Nous ne croyons pas au  » capitalisme à visage humain « , mais nous voulons nous battre pour un ordre économique alternatif qui favorise, au lieu du travail rémunéré et de la terreur productiviste, la solidarité et l’épanouissement de tout être humain.

2) Autodétermination et émancipation: Nous voulons, en tant qu’alternative à l’état répressif existant, une société qui se base sur la solidarité et l’autodétermination. Nous voulons mettre fin à toute forme de discrimination patriarcale, raciste et antisémite et reconquérir notre vie!

3) Antinationalisme : Si nous sommes pas contre l’UE, ce n’est pas parce qu’elle est une organisation supranationale qui limiterait notre soi-disant  » souveraineté nationale  » ou qui nuirait à une quelconque  » identité nationale  » imaginaire. L’état national ne représente pas pour nous une alternative à la globalisation capitaliste. Nous rejetons autant les contenus de la nouvelle droite et la politique identitaire conservatrice, que l’isolation de l’UE vers l’extérieur. Les combats pour la liberté doivent viser à supprimer les frontières et non à en ériger de nouvelles!

L’UE en tant que structure politique de domination est une conséquence du développement moderne du capitalisme. Elle forme un bloc qui doit satisfaire, sur les plans économique, militaire et politique, les exigences croissantes des mécanismes capitalistes de profit et de domination. La logique de l’UE est celle des processus d’exploitation néo-libérale. Les personnes non utilisables économiquement sont expulsées, les droits sociaux sont attaqués massivement, les droits de liberté supprimés. Dans sa politique extérieure, l’UE poursuit également une ligne de militarisation et une politique d’hégémonie.

Si nous descendons dans la rue, ce n’est pas parce que nous rendons l’UE seule responsable de tous les maux. L’UE n’est qu’une des nombreuses institutions du réseau complexe de domination moderne, mais elle a également une forte valeur symbolique de prestige. Nous voulons utiliser cette attention accrue et cette possibilité de mobilisation autour du sommet européen pour exprimer nos convictions dans la rue.

Quelle forme pour quelle protestation?

Nous voulons rompre avec les habituels rituels de protestation par des actions créatives. Nous voulons ainsi rassembler une multitude d’ébauches et de courants sur une base commune. Une telle base est pour nous:

– Le refus de déléguer notre droit à l’autodétermination aux partis et aux institutions étatiques.
– L’ autogestion et l’autonomie du mouvement selon des principes antiautoritaires.
– L’action directe et la désobéissance civile et sociale.

Dans ce contexte, plusieurs formes d’actions sont envisageables : Street-Parties, Street-Art, blocages et occupations, guérilla du divertissement et de la communication, etc. Nous voulons un climat de libération où nous allons faire comprendre catégoriquement que ni nos têtes, ni les rues ne pourront être contrôlées!

Nous trouvons particulièrement important qu’il y ait au-delà de la pure protestation un espace de rencontre, de discussion, de réflexion et d’organisation autonome. Prenant en compte la répression croissante émanant de l’Etat à l’occasion de manifestations classiques, nous considérons qu’il est nécessaire de construire nos propres alternatives au système établi. Un premier pas dans cette direction est l’organisation d’un camp autogéré et anticapitaliste dans le cadre de notre campagne. Dans notre imagination, ce projet serait:

– Un espace autogéré de réflexion qui permettrait de créer un réel débat politique et plus particulièrement d’action afin de démontrer la viabilité de nos alternatives, c’est-à-dire: démocratie de base, autogestion, désobéissance civile etc. Nous voulons qu’un tel espace offre la possibilité d’expérimentations sociales et politiques au-delà de la société capitaliste.

– Un espace de rencontre et de réunion pour les différents combats sociaux et politiques, avec la possibilité de mise en réseau et d’échange sur les différentes stratégies de résistance, de réseaux et de perspectives.

– Un espace de discussion et de développement dans lequel seront également abordés des thèmes  » litigieux  » qui ne sont normalement traités qu’aux bords du mouvement : l’antisémitisme, mais également des réflexions sur les genres, les droits des animaux etc.

En tant que groupes et personnes qui se retrouvent dans cette plate-forme et se joignent au réseau, nous voulons lier les forces et réunir des perspectives de résistance afin de formuler des protestations et alternatives durables au sommet européen de 2005 et de créer de nombreuses actions – dans le cadre et selon les principes de ce texte.