Depuis quelques mois, le milieu militant libertaire nantais est traversée par une série de conflits ou d’affaire concernant les rapports genrés et plus précisément concernant des agissements sexistes à l’intérieur de certains groupes. La nouveauté n’est peu-être pas tant l’existence de ces pratiques sexistes mais bien leur mise sur la place publique. Ces questions politiques de premières importances et complexes ont été abordées avec ce que l’on pourrait appeler une certaine rudesse avec des conflits entre personnes ou entre groupes qui ne semblent pas avoir aboutit sur des processus dynamiques et politiquement intéressant. Indymedia Nantes a été un des espaces d’expression où se sont exprimés à la fois la dénonciation de ces pratiques sexistes et les difficultés évidentes de les aborder. Au sein du collectif, nous avons abordés à plusieurs reprises cette question en déplorant la tournure que prenaient les échanges. Ce n’est pas tant la dimension conflictuelle du débat qui embarrasse les membres du collectif que la tournure négative qu’il prend et la difficulté à faire qu’il débouche sur quelque chose d’intéressant ou de positif. Nous nous sommes interrogés sur la manière d’intervenir ou plutôt sur la manière de favoriser le débat de manière constructive. Il nous a semblé qu’une des manières d’y arriver pouvait peut-être être de mettre à disposition des documents que certains d’entre nous avions abordant cette question des relations hommes/femmes et plus largement des rapports genrés.

Nous en proposons donc un premier concernant qui analyse la manière dont se distribue la parole dans les groupes mixtes aboutissant souvent à la mise sous silence des femmes. D’autres suivront, si certains ont d’autres textes ou d’autres outils, ils sont les bienvenus sur le site.

Bien entendu la lecture du meilleur texte sur la question du sexisme ne fera pas avancer d’un iota si les pratiques concrètes et quotidiennes ne changent pas, mais mettre des mots sur ces pratiques est parfois un premier pas pour ne plus les subir, pour s’en défaire ou pour les remettre en cause, du moins espérons-le.

Le collectif Indymedia Nantes.