Dans cette ville localisée entre Vannes et Nantes, deux véhicules sérigraphiés ont été incendiés au cœur de la caserne de gendarmerie vers 3h du matin, dans la nuit de dimanche à lundi. « La piste criminelle est l’hypothèse privilégiée, confirme François Touron, le procureur de la République de Vannes. Selon les premiers éléments de l’enquête, les véhicules ont été incendiés à l’aide de carburant. »

Les flammes ont détruit les deux véhicules, ainsi que des portes des garages. Des gendarmes ont été réveillés par l’explosion des pneus sous l’effet de la chaleur. Les pompiers, rapidement prévenus, ont malheureusement pu empêcher la propagation du feu au reste du bâtiment.

Neuf gendarmes et leurs familles dorment sur place, mais leurs habitations sont un peu à l’écart et il n’y a pas eu besoin de les évacuer.

 

Confiée à la brigade de recherches de Vannes, l’enquête s’annonce, comme souvent lorsqu’il s’agit d’incendie, difficile. D’autant que les incendiaires n’ont pas signé leur geste. « Il n’y a aucune revendication, souligne le procureur de Vannes. Pas de sigle, de tag ou de message pour s’approprier cet acte. »

Les enquêteurs n’excluent pour l’instant aucune piste : « Il faut se montrer très, très prudent, assure une source proche de l’enquête. A ce stade, la piste d’une rancœur locale est aussi à prendre en compte. »

[Repris du Télégramme et du Parisien, 04.03.2020]