Des poubelles en feu comme alternative pour la chaleur? C’est sans doute ce que les lycéen.nes ont trouvé, dès le lundi, pour réchauffé les corps et les coeurs. Face aux barricades du premier jour, les poubelles s’enflamment sous les applaudissements des élèves. L’administration elle, est de sortit, fumant et parlant. L’ambiance est bonne enfant. Les échos des conversations des petits groupes résonnent en contre argument des professeurs qui jugent la plus part apolitique: partout, ça parle de ParcourSup, des Gilets Jaunes, des bavures policières à Mente-la-Jolie. Les prises de paroles ne sont pas organisées, pourtant elle se crée instinctivement chez les lycéen.nes. La journée se passe sans incident, c’était la plus calme de la semaine.

L’engouement de la jeunesse du lycée à contaminé le lycée voisin. En effet le mardi, la joliverie essaye de bloquer, mais le proviseur, véritable collaborateur et meneur de répréssion, leur envoit des GM sur le dos. Gazer, les bloqueurs fuient vers les bourdonnières. Alors que des poubelles brûlent en sortie F, plusieurs camions roulent sur les lignes de busway et des gazs viennent casser la brûme matinale. L’effet de panique est immédiat, les nuages de fumée divisent les lycéen.nes entre le pont et la devanture du blocus. Face aux gazs, la riposte n’existe pas, elle est dans l’imaginaire policier. Nassé, les élèves se regroupent et communiquent, prennent des photos, débattent. Les blocus n’ont pas besoin d’être politisé, ils se politisent d’eux même. La révolte gronde alors que le feu s’étient. Les barricades sont rangées pour le lendemain matin.

La noirceur du temps laissent à peine entrevoir le déferlement de violences policière qui allait s’abattre. La foule est toujours aussi nombreuse mais mieux équipé, paré à toutes évantualité. Un grand père demande pourquoi l’on manifeste. « C’est fasse à la casse de l’éducation, on la bloque, mais c’est pour la défendre ». Le message est donc transmit. Un autre passant s’arrête: »Vous bloquez pour louper les cours? » « Pas seulement, on bloque pour se faire entendre, pour que nous lycéen.nes ayons une voix écouté. Et oui beaucoup bloque pour ne pas aller en cours, mais c’est normal. Être assis.es pendant 8h sur une chaise, ça oppresse le cerveau ». Au dessus de la fumée des feux de poubelles, des sirènes se lèvent parmis le tintamare des élèves. C’est 13 camions de CRS et une voiture de la bac qui arrive. Comme toujours, la politique autoritaire de la préfecture est couverte de bonne conscience. Le nouveau préfèt arrivera-t-il à nous faire regretter Nicole Klein? Des gazs tombent dans le lycée, sur le parking, sur le pont. Un lacrymo explosent au pied d’un bloqueur. Des jeunes sont poussé.es dans des escaliers et roué de coup de matraque, d’autre sont assis.es sur un banc pour être gazé.es, mais tous.tes sont humilié.es. La colère des lycéen.nes est libéré.es face à ces violences policières. Des barricades se dressent sur les routes, des projectiles se lancent. « Ils ne font que leur métier » dit un passant. Si leur métier consite à taper des lycéen.nes sans défense et qu’ils aiment leur métier, il faudrait se poser des questions sur leur intégrité. Peu à peu le calme revient mais le choc, lui ne part pas. La police à souvent tendance à se victimiser dans les médias à légitimé leur violence. Ici ces violences n’avaient rien de légitime. Des « A demain matin » sont lancés aux CRS. La rasicalisation à-t-elle été crée par la police?

Même climat, même schéma. Les coups et les gazs pleuvent en même temps que le racisme policer. Des insultes envers des lycéens racisés sont rapportés, la police n’exerce plus son rôle de gardien de la paix mais de chien de garde du capital. Chargent à la matraque de la CDI et des CRS, accompagnés de gaz sur des lycéen.nes pacifiques et non bloqueur, éloigné.es des émeutes. Mais ce jour là, la résistance est toute autre: elle se lance. Des fumigènes, des pavés, des poubelles. Le pont devient une ZAD urbaine et ce qui sert de projectile se lance. Des voitures passent, aveuglés par les gazs. Des chants de manifestations « Tout le monde deteste la police » emane des jeunes alors qu’iels se font gazé.es. La répression est censé emmener la terreur de lutter, mais au contraire elle renforce des idéaux anti-gouvernemental, anti-autoritaire et radicalise ces même luttes. Les blocus ne sont plus à partir du mercredi et jusqu’à jeudi soir, qu’une émeute anti-flic; car il s’agit bien de ça. Non pas de haine anti-flic, mais de l’anti-flic.

Les sirènes ne tournent plus et les poubelles ne brûlent plus. La foule n’est pas venue ce matin là, fatiguée, blessée, préférant dormir. Pourtant, le blocus est bel et bien là. Des petits débats s’organisent en petit groupes à propos de l’action direct, de l’antifascisme, de la ZAD… Cette dernière journée était la plus calme de la semaine, et elle était nécéssaire après la semaine historique que les lycéen.nes ont passé.es.

Cette semaine, le lycée, de part sa médiatisation et sa persévérance à montré son rejet de la casse éducative, du racisme d’État et des violences policières. Une semaine de blocage pour un lycée qui était jugé incapable de bloquer relève de l’exploit. Des liens se sont tissés avec Jean Perrin, Livet, Mandela et Michelet. Le retour de vacances ne sera que plus fort et plus détérminé. Alors que Macron effectue sa démagogie habituel n’oublions pas ce que disait Shakespeare: « Preuve est faites que pieuses actions et visages dévots nous servent à enrober de sucre le diable lui même. »

Il devient nécéssaire de retrouver notre liberté éducative et d’enseignement pour s’émanciper à notre tour et ce, malgrés les lois élitistes, libérale, flou et xénophobe que sont Parcoursup, la suppression de postes de professeurs, l’augmentation des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangés et la réforme du bac.

« Ils pourront couper toutes les fleures ils n’arrêteront jamais le printemps. »