Dans la même « dynamique », les conditions d’accueil sur le territoire ne cessent de se durcir et le projet de loi « asile et immigration » porté par Gérard Collomb enfonce le clou. L’ouverture de bâtiments devient une nécessité vitale, en ville ou dans des universités, pour les exilé·e·s même mineur·e·s. A Nantes, sur le campus du Tertre, depuis plusieurs semaines, la présidence lance des menaces répétées d’expulsion sur les centaines d’occupant.e.s du château du tertre et de la censive.

Après la victoire historique du mouvement anti-aéroport, le gouvernement veut contenir la propagation de la vague de luttes de territoire face aux projets destructeurs, à Bure et ailleurs. Il annonce aussi vouloir s’en prendre après le 31 mars, aux habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Des dizaines de milliers de personnes ont pourtant rappelé le 10 février qu’elle feraient obstacle à toute tentative d’expulsion de celles et ceux qui ont fait de ce bocage un territoire de résistance et d’expérimentations.

Cette année toutes les tentatives d’expulsions doivent faire face à une opposition déterminée ! En ce mois de mars 2018, les luttes pour l’habitat doivent résonner au côté des luttes salariales. Nous appelons à prendre les rues, à Nantes et partout ailleurs, pour manifester en ce sens le 31 mars.

Une « assemblée du 31 mars » s’est constituée pour préparer cette manifestation. Elle rassemble des étudiant-e-s, syndicalistes, demandeur-se-s d’asile, des habitant-e-s de la ZAD, des précaires. Nous invitons à la rejoindre ainsi qu’à relayer cet appel. Les prochaines assemblées d’organisation auront lieu les mardi 13 à 19h la Dérive (1 rue du gué robert, tram 1, arrêt moutonnerie), lundi 19 et lundi 26 mars à 19h dans les locaux de solidaires à Nantes (9 rue Jeanne d’Arc, en face de Talensac).