Tandis qu’un jeune qui fait un semblant de croche-pied à un policier est écroué et accusé de « tentative d’homicide », l’agent qui est reconnu coupable d’avoir tué un homme par un tir de flash-ball en 2010 n’a pas passé un seul jour en prison et prend 6 mois de sursis. L’impunité policière est en outre renforcée par le vote, au Parlement, de la loi du 28 février 2017 dite de « sécurité publique », qui offre aux policiers une très large autorisation de tirer (à balles réelles), leur permettant ainsi de pouvoir bénéficier de façon beaucoup plus large de la légitime défense.

Il est clair que la police et la gendarmerie se permettent, depuis quelques semaines, bien des actes qu’on n’aurait jamais imaginé. Suite au viol de Théo, les villes de Paris, Rennes, Nantes, Rouen, Montpellier, Lille, ont vu la ville bouillir d’une colère populaire et irrémédiable contre la police.

Cette même police se montre de plus en plus dure face à cette mobilisation. Ainsi, jeudi 9 mars, à Nantes, la police est parvenue à empêcher les lycéen-ne-s de bloquer leurs établissements en protestation aux violences policières, à renfort de coups de matraques et de nasse pour le lycée Livet. Puis elle a interdit de fait la manifestation qui devait se tenir en fin de matinée ; les manifestant-e-s ont cependant réussi à balader les flics en se promenant par petits groupes dans la ville.

Ils ont voulu nous étouffer. Nous ne nous tairons pas. Nous serons plus fort-e-s samedi, et nous défilerons dans les rues de Nantes, contre les violences d’État, contre les violences policières et leurs impunités.

Rendez-vous samedi 11 mars à 16h place du cirque (au niveau de la fontaine).
Pour Théo, pour Alexandre, pour Adama, pour toutes et tous les autres victimes des meurtres et agressions sexuelles policiers, rage et courage.