Un marteau, un trajet discret, quelques potes et un peu de détermination sont les ingrédients essentiels pour briser la monotonie et égayer nos soirées. 

On a toujours une bonne raison de s’en prendre à la poste.  Que ce soit pour sa collaboration à l’expulsion des personnes sans papiers ou que ce soit plus récemment, pour ses nouveaux services aux communes pour identifier ses petits délits et dégradations (dépôts d’ordures, tags, dégradation du mobilier urbain, …).  Via leurs smartphones directement reliés aux flics municipaux et services de la mairie, les facteur-ices seront en mesure de relever et dénoncer ces « infractions et inciviltés ».  Derrière la volonté de faire de la ville un endroit toujours plus asceptisé, c’est aussi un moyen de rendre les actes de delations toujours plus acceptables et de faire de chaque personne un flic potentiel. Une fois de plus les smartphones ne sont pas de simples objets d’abrutissement mais sont à l’évidence de nouveaux outils du contrôle que ce soit dans les manifs, dans les procédures judiciaires ou dans la vie sociale et amoureuse (géolocalisation, réseaux sociaux).

Qu’iels soient bleu, jaune, voisin-ne vigilant-e ou simples citoyen-nes cherchant à se rendre utiles en particpant aux logiques sécuritaires, iels sont toutes des matons dans cette ville prisons. 

Crève les keufs, avec ou sans uniforme
Crève la société technologique
Et vive le vandalisme !

Pour Damien, incarcéré le 8 décembre à Paris (10 mois ferme et 14.000€ pour dégradations lors de la manif sauvage du 14 avril) et tous-tes celleux qui n’ont plus envie d’attendre.
On a tous-tes une cible à notre portée…

des casseureuses chroniques.