Devant les six magistrats de la Cour Administrative d’Appel de Nantes, Christine Piltant, rapporteure publique, a aujourd’hui demandé l’annulation de quatre arrêtés préfectoraux relatifs aux aménagements hydrauliques et à la destruction et le transfert d’espèces protégées. Ces arrêtés, nécessaires au lancement des travaux, sont contestés par les associations opposées au projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes.

« Peut-on vivre sans aéroport idéal ? La réponse est oui. Peut-on vivre sans eau ? La réponse est non. » Voilà ce qu’a dit la rapporteure publique durant l’audience, avant de rappeler la « dégradation nette » des cours d’eau du bassin de la Vilaine qu’entrainerait la construction de l’aéroport. Une évidence pour nous, la rapporteure publique a aussi souligné que l’aménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique était une « alternative crédible », condition suffisante pour préconiser l’annulation des arrêtés sur les espèces protégées.

En demandant l’annulation de ces arrêtés sans même en proposer leur modification, la rapporteure publique a confirmé ce que dénoncent les opposants depuis des années. Le Collectif Jeunes contre l’aéroport de NDDL est évidemment très satisfait des conclusions de Christine Piltant et espère vivement que les juges les suivront en confirmant l’annulation de ces arrêtés, rendant de ce fait illégal la construction de l’aéroport.

En attendant le verdict qui sera rendu le 14 novembre prochain, nous restons mobilisés et vigilants face à toute tentative d’évacuation de la ZAD ou de démarrage des travaux.