Sindikad Labourerien Breizh – Le Syndicat des Travailleurs de Bretagne – condamne avec la plus grande fermeté l’interdiction de manifester contre la loi El-Khomri, à Rennes et à Paris mardi 14 juin prochain, prononcée à l’encontre d’un de nos camarades.

Nous relevons que la gendarmerie s’est présentée à son domicile en centre-Bretagne, ce dimanche, moins de 48 heures avant la manifestation, et que la notification précise qu’un recours au tribunal administratif ne saurait suspendre l’arrêté d’interdiction de manifester. La démarche est donc claire, il s’agit, au nom de l’Etat d’urgence, de viser des militantes et militants politiques et syndicaux, jusque dans nos campagnes.

Non content de faire reculer la condition salariale aux standards du XIXème siècle, le gouvernement anti-populaire de Manuel Valls se distingue une fois de plus par une marche en avant vers un régime autoritaire.

Depuis début mars, des milliers de personnes ont subi des violences policières, nous dénombrons plus de mille blessé.es sur tout le territoire, des centaines de manifestant.es ont été arrêté.es, des dizaines croupissent en prison.

A Paris un jeune comédien a été grièvement blessé par une grenade et aura des séquelles à vie. A Rennes, un manifestant a perdu un œil, les policiers ont chargé les manifestants avec leurs camions et ont frappé des journalistes. A Nantes des militants sont interdits de manifester jusqu’à la fin de l’Etat d’urgence. Partout dans le pays de nombreux exemples de ce type remontent chaque jour de manifestation. Il ne s’agit pas de dérives ou de bavures, c’est une stratégie de tension et d’intimidation.

Un pas a été franchi, et face à une contestation qui ne faiblit pas, même dans ses propres rangs, le gouvernement Valls-Hollande légifère à coup de 49-3, de matraque et d’interdiction de manifester.

C’est une erreur que l’Etat vient de commettre, car il y aura autour de notre camarade une solidarité sans faille. Déjà poursuivi dans le passé pour sa participation à des mouvements sociaux, le gouvernement a peut-être cru qu’il y avait là une faiblesse à exploiter. C’est en réalité l’inverse qui va se produire.

Face à l’impopularité, la fermeté semble être de mise, elle n’entame en rien notre détermination. Et l’irruption au domicile d’un de nos militants, ce dimanche, ne fait que renforcer notre conviction que cette loi injuste, tout comme ce gouvernement anti-social et policier doivent être mis à bas.

SLB appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants ainsi que l’ensemble des opposants à la loi El -Khomri, à un rassemblement de soutien le mercredi 15 juin à 18h30 devant la sous-préfecture de Guingamp.