C’est ainsi qu’aujourd’hui j’ai reçu, par l’intermédiaire d’a-infos, ce communiqué de l’Organisation Communiste Libertaire de Strasbourg (http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1488) dont j’extrais le passage suivant (le reste relevant du délire complotiste comme cette affirmation « Ne faudrait-il pas enfermer une partie de la population de France et d’ailleurs qui soutient et partage les mêmes convictions [que Georges I. Adballah] pendant qu’on y est ! ») :

« Ce jeudi 16 janvier à Bagnolet se tenait une assemblée d’information en soutien à Georges I. Abdallah. Le Groupe d’Association de Bagnolet avait réservé une salle auprès de la communauté d’agglomération dénommée « EST Ensemble » (bureaucratie sous contrôle du Parti « Socialiste – PS)… La réservation accordée au départ fut annulée à la dernière minute. Après information des organisateurs, dont nous ne pouvons pas douter de leur bonne foi, ces derniers ont informé que le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France – pro sioniste -) serait intervenu auprès du PS pour faire annuler le rassemblement. »

Le Conseil communautaire d’Est Ensemble compte 91 délégués (dont 36 élus socialistes ou apparentés) représentant 9 villes : Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville, soit plus de 400 000 habitants.

Le Conseil communautaire d’Est Ensemble de l’Ile de France compte également

– un bureau avec des représentants du PS, du PG, du PCF, du MRC, des Verts, du Centre et de l’UMP
– et 6 commissions permanentes.

L’OCL pleurniche régulièrement qu’on l’accuse d’antisémitisme, mais la voilà prise en flagrant délit. Elle accuse le CRIF d’avoir obligé les 91 conseillers communautaires (ou le Bureau communautaire qui les représente et supervise l’administration de 9 villes de l’Ile-de-France) à refuser une salle de réunion en s’appuyant sur l’affirmation de mystérieux « organisateurs » (de quel service, on l’ignore), information présentée de surcroît au conditionnel, sans citer le nom de leurs interlocuteurs ou des responsables administratifs de cette décision… Pourquoi protéger l’anonymat de ces « socialos-sionistes » s’ils ont vraiment tenu de tels propos ?

Si les militants de l’OCL ont besoin qu’on leur explique comment fonctionne l’antisémitisme, en voilà un excellent exemple.

Le CRIF n’est pas simplement « sioniste », pour reprendre le vocabulaire de l’OCL, mais regroupe surtout des associations JUIVES SANS AUCUN POUVOIR ADMINISTRATIF et SANS LA MOINDRE CAPACITE LEGALE A INTERDIRE UNE REUNION. Prétendre que ce conglomérat d’associations juives pourrait manipuler en coulisses, de façon illégale et occulte, des dizaines de conseillers communautaires d’Ile-de-France, sans compter les maires et les parlementaires de toutes tendances qui font partie du Bureau communautaire d’Est Ensemble, c’est accorder aux Juifs (pardon aux sionistes) le pouvoir de manipuler les institutions de l’Etat français.

Ce n’est pas un simple bobard antisioniste, c’est une saloperie antisémite. Une de plus.

Y.C., Ni patrie ni frontières, 4/3/2014

http://mondialisme.org/spip.php?article2041