Tiens, ça dérape…
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Il est de bon ton, aujourd’hui, de projeter son racialisme sur les autres, pour le banaliser et le diaboliser en même temps, et employer le mot en urgence pour ne pas en être accusé soi-même. Ce texte est symptomatique de la bande qui veut imposer son terrorisme verbal dans le milieu alter pour faire oublier son absence dans le combat antiraciste et antifasciste.
Quels sont les ennemis de ces révolutionnaires de pacotille ? Excusez du peu : le PIR, évidemment, le sujet à la mode qui permet d’occulter les autres sujets d’actualité, car apparemment il ne se passe rien de plus important sur le thème du racisme. Mais aussi par « glissement » tous ceux qui ont pu avoir des contacts avec eux : LMSI, Saïd Bouamama, Christine Delphy, Michel Colon, Angela Davis, Frantz Fanon, Sylvie Tissot et Pierre Thevanian, les éditions La Fabrique, Act Up, Pierre Vidal Naquet… On a bien compris que par « glissements » successifs on va arriver à la totalité des esprits non conformes, les ennemis désignés depuis janvier 2015 comme n’étant « pas Charlie » ! Le jésuitisme de ces individus est sans limites :
« Depuis quelques temps, il est de bon ton, il tendrait presque à devenir normal, dans différents milieux, plus précisément dans une couche de la gauche et jusque dans ses extrêmes, d’employer à tour de bras le terme « race » et ses dérivés aussi récents qu’approximatifs… » Dans les « dérivés » de « race », il y a évidemment « antiracisme », et on a bien compris que c’est ça qui est insupportable à ces nouveaux inquisiteurs. Car dans cette mouvance qui va de l’extrême droite à une certaine extrême gauche, l’antiracisme est devenu un mot obscène, et tous, de Finkielkraut ou Zemmour jusqu’à Coleman ou Guillon d’en faire l’ennemi principal, « l’idéologie de notre temps », « le nouvel antisémitisme »…
Il est facile de comparer ce texte avec ceux qu’il attaque pour voir qui est raciste et qui est antiraciste, qui surfe avec la pensée dominante et qui la dénonce. Car ne nous y trompons pas, il s’agit de la résurgence du vieux concept de RACISME ANTI-BLANC qui est développé ici, le dessin crapuleux qui illustre ce pamphlet ne nous laisse aucun doute.
Lancé au début par la droite et les fachos, ce nouveau racisme à la mode a été vite récupéré par les gardiens de la morale gauchiste. Les camarades qui sont attaqués ici avaient déjà répondu :
De l’urgence d’en finir avec le « racisme anti-blanc »
http://lmsi.net/De-l-urgence-d-en-finir-avec-le
« A l’heure d’une résurgence médiatique de la notion de « racisme anti-blanc », à la fois à travers les récentes déclarations de Jean-François Copé, candidat à la tête de l’UMP, premier parti de l’opposition en France, ainsi qu’avec les accusations réitérées contre Houria Bouteldja, Saïd Bouamama et Saïdou de la Zone d’Expression Populaire, il est temps de mettre fin à l’imposture intellectuelle que constitue ladite notion.
Parler de « racisme anti-blanc » c’est confondre ce qui relève des émotions, de la colère et ce qui a trait aux discriminations. En d’autres termes, c’est confondre les relations interpersonnelles et les rapports sociaux [1]. Ainsi, si Fatima, Mohammed, ou Fatou traitent Marie et Louis de « sales français » (relation interpersonnelle), le désagrément certain que constitue l’insulte sera mis sur le même plan que le fait que Fatima, Mohammed et Fatou risquent de voir leur CV refoulés en raison de leur couleur de peau, celle-ci signifiant une origine « autre », qu’elle soit réelle ou supposée (rapport social).
Par ailleurs, on pourrait réfléchir au fait qu’être anti français, c’est être anti blanc, aux yeux de ceux qui s’émeuvent des ravages dudit « racisme anti-blanc ». C’est bien la preuve que le cœur du problème est la division raciale qui sous-tend la définition de l’être français ; division incarnée par la séparation entre les français « de Souche » et les « issus de » ; division parfois reprise par les « issus de » contre les « de Souche », ce qui justifierait l’usage de la notion de « racisme anti-blanc ».
Or dans ce contexte, il ne peut y avoir de commune mesure entre les positions de ceux qui discriminés, peuvent insulter par rage, et ceux qui se retrouvent privilégiés par un rapport social. Considérer le racisme anti blanc c’est tenir pour équivalent des barrières sociales concrètes telles que des discriminations à l’embauche ou au logement, et des insultes qui peuvent toucher des personnes, sans être le reflet de pratiques structurelles concrètes. En effet voit-on son CV refusé en France parce qu’on est blanc ?
L’évocation d’un « racisme anti-blanc » rappelle l’urgence qu’il y a à redéfinir le racisme selon les enjeux contemporains, et une fois le racisme redéfini de manière pertinente et l’utilité du concept établie, il convient de démontrer en quoi le « racisme anti-blanc » ne tient pas. […]
Voir aussi :
les nouveaux souchiens de garde
http://lmsi.net/Les-nouveaux-souchiens-de-garde
Qui sont les véritables « racialistes » ?
Nos corbeaux « nyctalopes » feraient mieux d’aller voir chez leurs amis politiques pour trouver des exemples bien plus pertinents de « racialisme ». Par exemple quand leur maître à penser Coleman répond à cet excellent article dénonçant ses magouilles :
Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman : Mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l’extrême-droite sioniste
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article8207
La réponse de Coleman : L’UJFP pratique la politique de l’autruche
http://mondialisme.org/spip.php?article2322
Monsieur Yves Coleman se dévoile en essayant de projeter sur les autres ses fantasmes identitaires et son racisme polyvalent envers tous ceux qui ne sont pas COMME LUI.
Il commence par distribuer les étoiles jaunes aux militants de l’UJFP :
« Rappelons que l’Union juive française pour la paix n’organise pas seulement des Juifs, comme le précisent d’ailleurs ses statuts. Il aurait été cependant plus honnête de choisir, par exemple, une appellation comme l’Union française pour la paix en Palestine. Cette ambiguïté DÉLIBÉRÉE permet aux militants non juifs de l’UJFP de SE FAIRE PASSER (ce qui est très RÉMUNÉRATEUR symboliquement) pour des descendants des victimes du judéocide ou, encore mieux, des militants du Bund assassinés par les nazis. »
Et ensuite il se présente comme une victime du racisme DES AUTRES en étalant son pedigree :
« Dans ce cadre, effectivement la polémique « loufoque » de l’UJFP a un sens : adeptes des politiques identitaires ou identitaristes (ce qu’on appelle « identity » politics en anglais et qui n’est vraiment ni de droite ni de gauche d’ailleurs), les militants de l’UJFP tirent à vue sur celles et ceux qui défendent un point de vue non identitaire… même s’ils sont, COMME C’EST MON CAS, à la fois « descendants d’esclaves » (titre fort recherché dans les milieux identitaires de gauche), métis (des « traîtres » pour leurs potes du PIR qui ne savent pas qu’au moins deux de leurs idoles, Malcolm X et Frantz Fanon, étaient métis) et portent un nom… juif et… non juif…
Trois raisons pour des identitaires de gauche ou de droite d’utiliser l’arme de la calomnie À MON ÉGARD car LES IDENTITAIRES HAÏSSENT LE MÉTISSAGE (QUI RUINENT TOUS LEURS ESPOIRS D’INCARNER UNE IDENTITÉ PURE OU EN TOUT CAS VENDABLE SUR LE MARCHÉ POLITIQUE) et « pensent » dans une logique binaire, mais jamais en termes d’opposition de classe. »
Ainsi monsieur Coleman n’a pas peur de reprocher à des militants de l’UJFP de se faire passer pour des descendants des victimes du judéocide ou des militants du Bund assassinés par les nazis (en précisant que c’est « rémunérateur »), et en même temps de mettre en avant son statut de « descendant d’esclaves » et de « métis », comme si c’est cela qui lui était reproché, et non sa haine des antiracistes du PIR, d’Alternative libertaire ou de l’UJFP (entre autres).
C’est ça, le « racialisme », et pas les élucubrations sur le soi-disant racisme anti-blanc !
Pour ceux qui détestent le racisme anti-blanc, quelques textes utiles :
Y a-t-il un « racisme anti-blanc » ?
http://lmsi.net/Y-a-t-il-un-racisme-anti-blanc
« Ainsi de même qu’il y a plein de bonnes raisons de participer à une manifestation de défense de l’avortement sans être une femme ou sans être une femme qui a avorté, de même qu’il y a plein de bonnes raisons de participer à une gaypride sans avoir de pratiques homosexuelles, de même qu’on peut participer à un mouvement de précaires sans l’être (ou du moins pas encore) ou à une manif de sans-papiers tout en ayant sa carte d’identité dans la poche, il n’est pas besoin de brandir son arbre généalogique pour participer à un mouvement des « indigènes de la République ». L’usage expansif de la 1ère personne du pluriel depuis les années 70 dans les luttes pour l’émancipation a fait émerger des sujets politiques complexes dont nous ne comprenons pas pourquoi les “indigènes” seraient exclus. »
En finir avec l’antiracisme d’Etat
http://lmsi.net/En-finir-avec-l-antiracisme-d-Etat
« A l’heure où l’appareil d’Etat, aux mains de la gauche, poursuit une politique intensive de rafles de roms et de sans-papiers, d’expulsions de lycéens et de chasses aux voilées, à l’heure où même des injures négrophobes contre Christiane Taubira servent de tremplin au sinistre Manuel White, à l’heure où la vieille machinerie de l’antiracisme d’Etat se remet péniblement en marche, pour une fois de plus occulter d’autres marches et d’autres antiracismes, à l’heure où les petites mains jaunes tentent de se refaire une santé avec le concours de l’inusable Sœur Caroline Fourest, un retour critique nous a paru nécessaire sur ce que nous appelons, donc, l’antiracisme d’Etat. »
Copé, le MRAP et le racisme anti-Blancs
Lors de son congrès du 30 mars-1er avril, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), une organisation qui avait été tout au long de son histoire à l’avant-garde du combat contre les discriminations, adoptait un texte surprenant :
« Promouvoir des identités artificielles et “uniques”, qu’elles soient nationales, religieuses, ethniques ou raciales, conduit inéluctablement au racisme. Ces enfermements identitaires émanent des groupes dominants, mais se reproduisent dans les groupes dominés : le racisme anti-blanc en représente un avatar. Le MRAP le condamne à ce titre d’autant plus qu’il apporte une inacceptable et dangereuse non-réponse aux méfaits et aux séquelles de la colonisation. »
Cette référence au « racisme anti-Blancs », une première pour l’organisation, suscitait une réponse sur le site Rue 89, « “Racisme anti-blanc” : le texte du MRAP “préoccupant” ». Les signataires notaient :
« L’emploi de manière a-critique d’une telle notion, comme si elle allait de soi, soulève en effet nombre de problèmes. Sans en faire la généalogie, comment toutefois ne pas tenir compte des conditions dans lesquelles elle est apparue en France dans le lexique politique, portée par les mêmes personnalités qui n’ont eu de cesse depuis quelques années de stigmatiser l’immigration et les populations des quartiers populaires ?
Comment ne pas voir que la notion de “racisme anti-blanc” a émergé dans le débat politique français pour inverser les rapports de responsabilité : la “victime” ne serait plus l’immigré ou le descendant d’immigrés mais le Blanc, inversion que l’on peut exprimer d’une autre manière ; si l’hostilité à l’immigration progresse, c’est la faute aux immigrés, ou encore : si les immigrés vivent et travaillent dans de terribles conditions, eh bien, c’est de leur faute. » […]
Cette argumentation du MRAP est pour le moins curieuse. Qu’il existe, dans tous les groupes de la société, des préjugés à l’égard de l’Autre n’est pas nouveau ; que puissent dominer des visions essentialistes plus ou moins dangereuses, plus ou moins répandues (les juifs sont riches ; les Bretons sont têtus ; les Auvergnats sont avares ; les roms sont des voleurs, etc.) non plus. S’il faut combattre ces préjugés, on ne peut les mettre sur le même plan qu’un système organisé d’oppression d’une catégorie de la population.
Le MRAP s’est illustré au cours de l’histoire, notamment durant la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis. Aurait-il été imaginable, à l’époque, qu’il dénonce « le racisme anti-Blancs » chez les Noirs ? Bien sûr, il existait à l’époque des visions racistes aussi chez les Noirs.
Le MRAP s’est aussi illustré dans la lutte contre l’apartheid. Aurait-il été imaginable, à l’époque, qu’il dénonce « le racisme anti-Blancss » qui existait dans les townships ?
Il ne s’agit pas, quand on dénonce le racisme dans tel ou tel pays, d’évoquer les préjugés des uns ou des autres, mais un système de domination et d’oppression. C’est ce que le MRAP semble avoir oublié.
Ce thème du racisme anti-Blancs est celui de l’extrême droite, suivie désormais par la droite traditionnelle. L’article de Wikipedia consacré au sujet offre quelques informations intéressantes :
« En 1983, l’écrivain Pascal Bruckner avait déjà utilisé le terme de “racisme anti-Blancss” dans son livre Le Sanglot de l’homme blanc. Mais selon le Dictionnaire de l’extrême droite du psychosociologue Erwan Lecoeur, la notion de “racisme anti-Blancs” aurait été introduite à l’origine par l’association d’extrême-droite, l’AGRIF, au côté de termes comme “racisme antifrançais” et “racisme antichrétien”. D’après cet ouvrage, l’emploi de ces notions s’inscrit dans une stratégie de “retournement victimaire” contre l’antiracisme pour “sortir du piège de l’accusation récurrente de racisme” et “la retourner par tous les moyens possibles”. La notion a été largement propagée et instrumentalisée par l’extrême droite (notamment dans le sillage de la nouvelle droite), en réponse à l’émergence du thème de l’antiracisme. Jean-Marie Le Pen le leader du FN affirmait à ce propos :
“L’antiracisme, instrument politique d’aujourd’hui, comme le fut l’antifascisme avant guerre n’est pas un non-racisme. C’est un racisme inversé, un racisme antifrançais, anti-Blancs, antichrétien” » […]
C’est là le plus grave. Désormais, ce concept de racisme anti-Blancs a largement dépassé les frontières de la droite et gangréné une partie de la gauche. Le texte du MRAP reflète cette dérive.
http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-Cope-le-MRAP-et-le-racisme-anti-Blancs
Ce post est complétement à côté de la plaque.
Dans le bon texte « Tiens, ça glisse », il n’est jamais question de « racisme anti-blanc ».
Et on ne voit pas trop le pourquoi des énièmes insultes creux contre Coleman (mis à part bien sûr la haine viscérale qui lui portent les racialisateurs et antisémites « de gauche »…).
Une perle: « En effet voit-on son CV refusé en France parce qu’on est blanc ? » : mais t’es jamais entré dans une boite d’intérim?
Notre cher Hamster jovial, apprend à lire (tu verra entre autre que Pierre Vidal Naquet n’est nullement attaqué par les auteurs de « Tiens, ça glisse » – et en plus tu pourra peut-être tirer quelques idées pour réfléchir).
Ah, et le combat antifasciste on l’emmerde, car il est le tombeau de la révolution…
« Et on ne voit pas trop le pourquoi des énièmes insultes creux contre Coleman »
Nous, on voit très bien, vu que le sieur Coleman s’est empressé de mettre l’article sur son site :
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2364
Le chef de file des islamophobes, ça fait longtemps qu’il traite les anti-islamophobes de racialistes et d’antisémites avec la même hargne que ses disciples ici avec le PIR, et il leur a tracé la voie :
Le « Parti des Indigènes de la République » , autopsie d’une dérive.
https://nantes.indymedia.org/articles/31416
Mais de plus en plus de gens réagissent à ses procédés inquisitoriaux :
Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman : Mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l’extrême-droite sioniste
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article8207
Et pareil pour son nouveau disciple :
Protestation devant les libertaires d’hier sur leur capitulation devant la pensée dominante et l’union sacrée
https://nantes.indymedia.org/articles/31214
On parie que Claude Guillon va aussi le mettre sur son site ?
« Le pire produit du fascisme est l’antifascisme ». Ça résume assez bien, en effet, le raisonnement des Hiboux bigleux, qui le partagent avec Coleman et Finkielkraut, et c’est exactement ce qui leur est reproché ici : à partir d’un raisonnement foireux arriver à dénigrer toute forme de lutte contre le racisme (sauf l’antisémitisme, bien sûr, qui est leur fonds de commerce !) et à refuser aux racialisés de se défendre.
Epargnez-nous votre langue de bois, si Coleman n’est jamais cité, il est prégnant dans cet article qui ne fait que diffuser ses théories, merci de lire Coleman à défaut de lire ceux qui le critiquent, ça éviterait bien des discussions dans le vide.
Je ne suis pas au PIR et je ne partage pas forcément toutes leurs positions, mais je constate que ceux qui les attaquent constamment sont mes ennemis au même titre que l’extrême droite, qu’ils ont les mêmes arguments, la même mauvaise foi, et qu’à la différence du PIR, avec qui nous luttons contre le racisme, eux n’ont JAMAIS mené le moindre combat antiraciste, leur vocation c’est de dénigrer systématiquement ceux qui mènent un combat qu’ils ont abandonné depuis longtemps. C’est eux les racialistes, en plus avec des arguments qui feraient pâlir d’envie des Zemmour, comme leur dessin crapuleux en présentation de leur article :
« NON-WHITES ONLY – SLEGS NIE-BLANKES ». Je n’ai jamais entendu dire que le PIR excluait les Blancs de quoi que ce soit, sauf bien sûr chez les fachos ou chez les Hiboux bigleux. Allez donc rejoindre le FN, vous y serez plus à votre place que chez les antiracistes. Nous, nous continuerons notre lutte malgré vous, y compris avec le PIR, mais pas seulement :
« Disons STOP à l’expansion de l’islamophobie, à l’injustice et aux inégalités, ainsi qu’à la souffrance, à la stigmatisation et à l’humiliation qui en découlent pour les femmes musulmanes.
1ers Signataires : CFPE (Collectif Féministes Pour l’Egalité), MTE (Mamans Toutes Egales), ARDLFM (Association pour la Reconnaissance des Droits et Libertés aux Femmes Musulmanes), PIR (Parti des Indigènes de la République), FUIQP (Forum Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires), AFD (Alliance for Freedom and Dignity), PSM (Participation et spiritualité Musulmanes), STOP CONTROLE AU FACIES, PACT (Participation Citoyenne), GP (Génération Palestine), UJFP (Union Juive Française pour la Paix), CEDETIM, 8 MARS POUR TOUTES, CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien), AIX SOLIDARITE, FEMMES PLURIELLES, COLLECTIF LES MOTS SONT IMPORTANTS, ASSOCIATION MEMORIA NORD, FSQP (Forum Social des Quartiers Populaires), ACMMSE (Association Culturelle de la Mosquée de Montreynaud Saint-Étienne), PARTAGEUX, STRASS (Syndicat du travail sexuel), FONDATION FRANTZ FANON, COLLECTIF SORTIES SCOLAIIRES AVEC NOUS, COMITE 15 MARS ET LIBERTES, MPF (Musulmans Progressistes de France), LES DURES A QUEER, LES TUMULTUEUSES, AAW (American Against War), Association Les Déchaînées, Libertaires contre l’islamophobie, CONGO ACTIF Association… »
http://www.tumultueuses.com
Ta liste de potes craint, bob.
En plus du P.I.R., il y a aussi Participation et spiritualité Musulmanes (pour info : http://confusionnisme.info/2015/03/03/assez-de-participation-et-spiritualite-musulmanes-dans-nos-luttes/).
Tu veux lutter contre le racisme (pardon… l' »islamophobie ») avec des réacs?
Quelques fois, contre les fachos et les racistes, il vaut mieux fréquenter de « médiocres politicards soc-dem et de dévots ridicules » que l’extrême droite raciste, c’est ce que font semblant de ne pas avoir compris nos dévots de la laïcité d’Etat et de la pensée unique.
Ils n’osent pas parler de « racisme anti-blancs » ici, car c’est trop connoté, mais ils développent les idées qui sont derrière. Tout comme ils n’osent pas se proclamer islamophobes (et encore ! voir ici : https://nantes.indymedia.org/articles/31214 ), mais ils s’acharnent contre les anti-islamophobes. Ils racialisent les minorités, à l’exemple de l’extrême droite, mais ils ne supportent pas que ces minorités se révoltent et, comble du jésuitisme, c’est elles qu’ils traitent de racialistes ! ! ! !
Ils ne feront jamais d’articles pour dénoncer le racisme de Finkielkraut ou Philippe Val, mais ils en écrivent des dizaines contre le PIR, c’est dire à quoi ils en sont réduits et ce que signifie l’antiracisme pour eux ! Et ils ne répondent jamais à ça, ils se contentent de répéter jusqu’à la nausée la même novlangue : des Noirs ou des Arabes se révoltent contre le racisme dont ils sont l’objet ? Ce sont des racialistes ! Il y a UNE seule exception : si des juifs dénoncent l’antisémitisme, ce ne sont jamais des racialistes (sauf bien sûr les juifs antisionistes). Comme on le voit avec la profession de foi révélatrice de la « grenouille » :
« On pendra le dernier curé (ou imam) avec les tripes du dernier patron (blanc comme noir) »
C’est bien vous, les racialistes, et nous vous dénoncerons comme tels :
Questions à propos du supposé racisme anti-blancs
par Christophe Gaudier
Un spectre hante la France : le « racisme anti-blanc ». Est-ce à dire qu’aujourd’hui en France des blancs, entendons par là des « Français d’origine » quel que soit le sens que l’on mette sous ce terme, auraient des difficultés à se loger, à trouver un emplois du fait de leur « couleur » ou de appartenance supposée à une communauté ? Qu’ils seraient victimes de contrôle de police au faciès ou de discriminations de toutes sortes ?
Rassurons-nous ! Nous n’en sommes pas là et nous n’en prenons pas le chemin. La réalité est plus prosaïque. Il paraîtrait que dans certains quartiers, des « Blancs » se sentent rejetés voire détestés par des « non-Blancs » qui iraient jusqu’à les affubler du nom infamant de « Gaulois ».
Il faut peut-être alors rappeler quelques chiffres : aux dernières élections présidentielles, le FN réalisait un score de près de 18% de suffrages. Aux législatives, sur l’ensemble des circonscriptions où il était présent, il recueillait au deuxième tour presque 32% des suffrages et son meilleur score au premier tour était de 42%. Il faudrait ajouter à ces chiffres la part, difficilement évaluable, de ceux qui ont voté pour l’UMP en étant sensibles à la récupération par ce parti des idées du FN.
Mais que je sache, ces électeurs qui se prononcent pour un parti qui a le racisme comme fondement idéologique ne sortent pas de nulle part. Ce ne sont pas des fantômes qui ne se manifesteraient que lors de scrutins. Ils existent en chair et en os ailleurs que dans les urnes : ce sont nos voisins, nos collègues, leurs enfants vont à l’école avec les nôtres, nous les croisons tous les jours dans la rue, dans les transports, en faisant nos courses, bref ils font partie de notre quotidien et ils sont racistes. Ce qui probablement ne les empêche pas de nous saluer quand ils nous croisent, de nous demander des nouvelles de notre santé et que sais-je encore. Pire, ils peuvent même être sympathiques.
Bref, si j’évalue les probabilités pour que dans une journée, dans mon propre quartier, je soit amené à croiser, voire même à saluer, un certain nombre de ces électeurs du FN dont tout me porte à croire qu’ils sont racistes, il faut bien reconnaître qu’elles sont loin d’être négligeables. Avouez que cela n’a rien de particulièrement réjouissant.
Je ne chercherai donc ni à nier ni a confirmer l’existence d’un « racisme anti-blanc » et encore moins à en débattre. Je me contenterai de poser une simple question. Comment sont censés réagir les « non-Blancs » face au rejet que manifeste à leur égard lors de scrutins une partie de l’électorat dont il est permis de penser qu’elle est constituée majoritairement de « Blancs » et que ces « Blancs » sont également leur voisins ?
Je pourrais conclure par une seconde question. Comment les « non-blancs » sont-ils censés désigner les « Blancs » ? Il est en effet remarquable que dans le vocabulaire politico-médiatique, parmi toutes les communautés qui peuplent la France, il en est une qui n’est jamais nommée. Pourtant, si l’on retire ceux qui n’appartiennent pas à la « diversité », aux « Français d’origine immigrée », à la « deuxième génération » ou à tout ce que l’on voudra du même genre, il reste bien quelque chose ! [1]
Notes
[1] Un récent sondage m’amène à poser une ultime question. Comment sont censés réagir les musulmans de France, qui dans leur grande majorité sont aussi des musulmans français, en apprenant que 43% des français les considéreraient comme une menace ? Mais on pouvait déjà se demander comment ces mêmes musulmans étaient censés réagir aux propos d’un ministre de l’intérieur se permettant de les mettre en demeure d’avoir à « s’organiser pour traiter avec l’Etat des vrais problèmes »…
http://lmsi.net/Questions
Racistes de tout poil, qui projettent leur racialisme sur les autres, ceci vous est destiné :
A l’occasion du procès AGRIF versus Bouteldja, et de la très digne intervention de Mouloud Akkouche sur le site Rue 89, Sebastien Fontenelle a décidé de (courageusement) sortir de sa réserve et de (courageusement) participer, lui aussi, à la brisure (courageuse) du plus tyrannique des tabous : le racisme antiblanc !
Observons, si tu veux bien, la (triste) réalité de la France raciste d’aujourd’hui, dans laquelle, si t’es blanc(he), tu sors carrément plus de chez toi après quatorze heures – ou alors si, mais à tes risques et périls, viens pas dire qu’on t’aura pas prévenu(e).
Je sais que ça va pas faire du tout plaisir à la Police De La Pensée De La Tyrannie De La Bien-Pensance (PDLPDLTDLB-P), mais regardons ce qui se passe en vrai – plutôt que dans la propagande officielle.
T’as déjà essayé, par exemple, de te faire embaucher à la présentation du JT, quand t’es blanc(he) ?
Bon courage : tant que tu postules par téléphone, tout va bien, surtout si t’as pris l’élémentaire précaution d’africaniser ton prénom – mais dès que les DRH s’aperçoivent que t’as le teint d’une faisselle, et que t’es d’antique souche auvergnate ?
Y a plus personne : « On vous rappellera », qu’ils disent.
Mais tu parles, qu’ils te rappellent : ce qu’ils font, c’est qu’ils embauchent Mamadou Delahousse ou Mamadou Pujadas.
(Réfléchis, et dis-moi depuis quand tu n’as plus vu un(e) seule blanc(he), à la télévision d’État ?)
Pareil pour se loger : si t’es blanc(he), le mieux est que t’appelles directement la Sonacotra – ou si tu sais pas que la circulaire Houria Carrère d’Encausse déconseille vivement de louer ne serait-ce qu’un bout de palier à qui ne viendrait pas du Zimbabwe avec (soixante) femmes et (plusieurs centaines d’)enfants ?
(Réponds-moi franchement : est-ce que t’as déjà rencontré un(e) seul(e) Blanc(he), dans les arrondissements de l’ouest parisien – en dehors, évidemment, du personnel ancillaire ?)
Suis-moi maintenant jusqu’à l’un, quelconque, des carrefours de n’importe quelle cité de plus de 3.000 âmes – non loin de l’une (quelconque itou) de ces patrouilles de fonctionnaires de police de couleur qui se sont, dans nos rues, multipliées par dix, depuis l’élection d’un Noir à la chefferie de l’État français.
Là, que voyons-nous ?
(Bien obligé(e)s ?)
Nous voyons que ces fonctionnaires pratiquent, sur une échelle jamais vue depuis la fin de l’apartheid, ce qu’il faut bien appeler des contrôles au faciès.
Concrètement : t’es bronzé(e) ?
Tu passes peinard(e).
T’es noir(e) ?
Non seulement tu passes peinard(e), mais la préfecture de police te propose de venir dans l’ouest parisien te repeindre ta cuisine (aux frais du contribuable blanc, naturellement), à telle date qui te plaira.
Tandis que si t’es blanc(he), pardon : tu peux être sûr(e) que tu vas y avoir droit – et vazy que les mecs te demandent tes papiers, et vazy qu’ils te fouillent au corps, et vazy qu’ils te demandent où t’as planqué la barrette, Jean-Eudes ?
Neuf fois sur dix, après t’avoir convenablement humilié(e) devant une foule d’Arabes et de Noir(e)s complices : ils t’embarquent, et deux heures plus tard ils te mettent dans un charter pour Orania.
(Non sans t’avoir infligé, de surcroît, de réciter quelques versets du Coran.)
C’est révoltant, mais bien dans l’air du temps : faut pas s’étonner, quand Mamadou Guéant ne cesse de glapir qu’il s’est donné pour mission de gicler du Vaterland 200.000 Blanc(he)s par jour, que ses employé(e)s fassent du zèle.
Puis, doit-on rappeler les déclarations de Mamadou Finkielkraut déplorant qu’il y ait tous ces Blancs, dans l’équipe française de handball ?
(Genre, cette équipe white-white-white, mais attends, mais ça fait hurler de rire les Ouagalai(se)s ?)
Doit-on rappeler les scandaleux propos d’Houria Carrère d’Encausse sur l’endogamie séculaire des Blanc(he)s des reculées vallées souchiennes ?
Doit-on rappeler la hideuse saillie de Marie-Madeleine Diallo, crachant vers Mamadou Zemmour qu’ils n’étaient pas vraiment de la même couleur, elle et lui, faut quand même pas déconner – et c’est-y pas la preuve qu’il y a des races, comme dans une rédaction de Mamadou de Gobineau ?
Doit-on rappeler les terribles images de Mamadou Valls piaulant qu’il souhaitait vivement qu’on glisse quelques « Blackos » dans la blanchitude évrique – gade-moi ça ; non mais gade, merde, y’a queee des Blanc(he)s, j’ai l’air de quoi, moi, putain ?
En vérité – n’en déplaise à qui aurait pris tout son temps, avant de se rallier aux vues de l’Agrif sur cette odieuse phobie : ça fait beaucoup trop longtemps que « le racisme anti-Blancs existe », et que nous subissons le joug de ce « stalinisme des vingt prochains siècles, en pire » [1].
C’est pour ça que moi, je suis désolé, mais, dussé-je subir la vindicte de la PDLPDLTDLB-P, je veux dire ici, haut et fort [2], que je suis bien content que les antiracistes aient enfin obtenu la mise en accusation de Marie-Madeleine Bouteldja : qu’elle compte pas sur moi pour venir la soutenir – oooh non, par Charles Martel, j’irai pas le mardi 11 octobre 2011 à 19h au Lieu-dit, 6 rue Sorbier ; et d’ailleurs, mardi soir, je serai plus là, j’aurai rejoint le maquis d’où l’héroïque commandant Mamadou Rioufol a lancé la reconquête des territoires perdus de la République.
p.-s.
Nous tenons à souligner et saluer le courage qu’il a fallu à Sebsatien Fontenelle pour briser l’omerta et rompre enfin avec cinq décennies de mauvaise conscience postcoloniale.
http://lmsi.net/SOS-Racisme-antiblancs
Nous demandons à l’équipe de modération des indymédia dont nantes.indymedia de refuser de laisser passer des association ou collectif qui militent contre les principes de la charte ( indymedia nantes ici)
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Hassan Aglagal, militant marocain membre du NPA, est scandalisé de voir Participation et Spiritualité musulmane, un mouvement religieux réactionnaire d’origine marocaine, participer régulièrement à des initiatives antiracistes aux côtés de formations de gauche. Suite à notre prise de position contre le fait de tenir meeting commun avec l’UOIF, il nous a sollicités pour rendre publique son indignation face à cet état de fait. Nous publions son texte ci-dessous.
Plusieurs militants ont pris récemment position contre le fait de tenir un meeting commun contre l’islamophobie avec des organisations réactionnaires se revendiquant de l’islam. Le nom de l’UOIF a été beaucoup cité1. Cela va tout à fait dans le sens de ce que je dénonce depuis plusieurs années auprès de mes camarades s’agissant de la présence régulière parmi les signataires de ce type d’appels de l’association réactionnaire Participation et Spiritualité musulmanes (PSM), encore annoncée au meeting du 6 mars. Je vous propose donc de découvrir ce qu’est vraiment cette organisation, et pourquoi il n’est pas possible de s’allier avec elle dans le cadre d’une lutte antiraciste qu’il est pourtant en effet primordial de mener.
Manif pour Tous et Alliance Vita
Participation et Spiritualité musulmanes (PSM) est l’association qui représente en France le mouvement Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance), mouvement de l’islam politique fondé en 1973 au Maroc par le mystique soufiste Abdelassame Yassine (1928-2012) qu’elle considère comme « un père intellectuel et spirituel »2. PSM est essentiellement à l’œuvre en France pour mettre en lumière, auprès d’un plus large public, l’homme qu’il fut et ses « enseignements ».
Cependant, tout comme l’UOIF, PSM n’est pas une organisation à vocation purement religieuse et n’hésite pas à s’impliquer activement dans les débats de société, défendant des positions tout à fait réactionnaires. Elle a ainsi appelé à manifester le 24 mars et le 26 mai 2013 aux côtés de la droite et l’extrême droite lors de « La Manif Pour Tous »3 et affiche sans vergogne sa sympathie pour l’Alliance Vita, l’un des principaux lobbys français anti-IVG. PSM a d’ailleurs participé à son université d’été 20134.
Le Collectif des Citoyens Musulmans pour l’Enfance à la Manif pour Tous, image tirée du site de PSM dans un article évoquant sa participation à ce collectif lyonnais. (psm-enligne.org/index.php/activites/rhones-alpes/2292-au-coeur-de-la-manif-pour-tous)Le Collectif des Citoyens Musulmans pour l’Enfance à la Manif pour Tous, image tirée du site de PSM dans un article évoquant sa participation à ce collectif lyonnais. (psm-enligne.org/index.php/activites/rhones-alpes/2292-au-coeur-de-la-manif-pour-tous)
Un mouvement influent au Maroc
Al Adl Wal Ihsane assure son implantation (recrutement, collectes d’argent…) en Europe à travers de nombreuses associations comme PSM. Il est également présent au Canada et au États-Unis. Parmi ses sections, on compte par exemple l’Observatoire canadien des droits de l’homme ou L’Organisation nationale pour le dialogue et la participation en Espagne. Ce mouvement n’est pas uniquement la plus grande force politique organisée au Maroc, mais aussi une organisation très implantée dans les pays où il y a une forte présence d’immigrés marocains.
Au Maroc, Al Adl Wal Ihsane s’est fait connaître en s’investissant dans les mobilisations contre les guerres en Irak et pour la Palestine. Pendant le mouvement du 20-Février, Al Adl Wal Ihssane était la plus grosse organisation avant son retrait pour ne pas nuire à l’autre parti islamiste, le Parti de la Justice et du Développement (PJD), entré au gouvernement en novembre 2011. S’il est impossible d’avoir des chiffres exacts concernant les effectifs et le budget de ce mouvement, il semblerait bien qu’il soit soutenu financièrement par une partie de la bourgeoisie commerçante5. Il collecte aussi des sommes auprès de ses adhérents et de ses sympathisants à l’étranger.
Du sang sur les mains
Même si le mouvement dit bannir la violence, deux meurtres politiques ont été attribués à Al Adl au Maroc. Les milices des disciples de Yassine ont ainsi été impliquées directement dans l’assassinat de deux étudiants d’extrême gauche et militants de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants du Maroc) : en novembre 1991 à Oujda et Mohamed Aït Ljid Benaïssa en mars 1993 à Fès.
En haut : Maâti Boumli. En bas : Mohamed Aït Ljid BenaïssaEn haut : Maâti Boumli. En bas : Mohamed Aït Ljid Benaïssa
En octobre 1991, Maâti Boumli a été enlevé puis assassiné à l’université d’Oujda. Douze étudiants adlistes ont été arrêtés puis condamnés à 20 ans de prison pour homicide. Malgré cela, le groupe n’a jamais reconnu sa responsabilité, arguant que ses militants ont été « injustement emprisonnés pendant d’aussi longues années ». Le deuxième crime attribué à un militant d’Aldl Wa Ilhsane remonte au 25 février 1993. Benaïssa Aït El Jid a été assassiné près de l’université de Fès. La confrérie a été une nouvelle fois montrée du doigt mais il a fallu attendre 13 ans pour qu’en octobre 2006, Omar Mouhib, un de ses militants, soit enfin arrêté pour sa participation au meurtre d’Aït El Jid. Le procès s’est soldé par une condamnation en appel de Mouhib à dix ans de prison6
Lire : Contre les étudiants, les islamistes au service de la répression étatique
Ce sont les mêmes criminels d’autres groupes islamistes, qui partagent la même formation politico-religieuse que Adl wal Insane, qui ont assassiné Omar Benjelloun au Maroc, Mehdi Amil et Hussein Marwa au Liban, Faraj Fouda en Égypte, Tahar Djaout et Abdelkader Alloula en Algérie, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en Tunisie.
Une alliance impossible
Ce mouvement réactionnaire et obscurantiste, comme tous les mouvements de l’islam politique, ne cesse de répéter le slogan creux « l’islam est la solution » comme réponse aux questions concrètes dans le domaine social et politique, et d’exiger un retour pur et simple au passé pour appliquer la « Charia » et les lois du « véritable islam », celui de l’époque du prophète ! Ce courant politique, ayant profité antérieurement de la faiblesse de la gauche et de la montée des mouvements de même filiation idéologico-politique depuis que les Ayatollah se sont emparés du pouvoir en Iran, est devenu la plus grande force organisée au Maroc. De toute évidence, tous les mouvements islamistes réactionnaires comme celui de « Justice et bienfaisance » rejettent la laïcité et la séparation entre religion et politique et s’opposent à l’égalité des droits et à la liberté d’expression. Les membres de PSM n’ont aucun intérêt à dévoiler leur projet politique, et ont la capacité de cacher leurs vraies idées en pratiquant une certaine dissimulation reposant sur la « taqiya ».
C’est hallucinant de voir des organisations comme le NPA, le PCF, Ensemble, Les antifas du Capab fréquenter des associations réactionnaires comme PSM et l’UOIF! Ces deux associations ne peuvent en aucun cas être des partenaires d’organisations de gauche.
S’il est juste de mener la bataille contre le racisme et contre TOUTES les oppressions, il ne faut la mener qu’avec des partenaires ayant une certaine crédibilité, et non avec des organisations réactionnaires et obscurantiste comme PSM et l’UOIF !
Hassan Aglagal
On peut concevoir que dans les collectifs de lutte contre le racisme d’Etat certains participants soient plus contestables que d’autres, et qu’on préfère lutter avec ceux plus proches de nous, mais ce qui est clair, c’est que ceux qui viennent nous donner des leçons ici n’ont visiblement, eux, rien à y faire puisqu’ils sont du côté de nos ennemis. Nous nous passerons donc de leurs conseils. On peut critiquer le PIR comme n’importe quel autre groupe, mais PAS AVEC N’IMPORTE QUI ! Et surtout pas avec ceux qui n’ont JAMAIS combattu les racistes et qui ne sont là que pour satisfaire leurs troubles obsessionnels.
Ils développent les mêmes analyses que l’extrême droite raciste, et ils voudraient en plus contrôler les antiracistes ?!!
En traitant tous leurs contradicteurs d’antisémites, ils nous démontrent dans toute sa splendeur le racialisme qui est la base de leurs théories et nous laissent imaginer ce que serait une société où ils auraient le pouvoir. Big Brother est à nos portes ! Commencez donc à dénoncer les véritables racistes intouchables comme Finkielkraut, Val, Goldnadel, Cukierman ou Taguieff, et après revenez nous parler des Indigènes, sinon c’est pas la peine.
Et à propos de Taguieff, méditez ça :
Lettre ouverte à un ex-ami
L’historien israélien Shlomo Sand répond à la tribune de Pierre-André Taguieff publiée dans Le Monde, à propos de l’antisémitisme en France. « De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF… et toi. »
Voir la suite ici :
http://www.ujfp.org/spip.php?article4419
Encore une fois, gardez vos amis, ils craignent beaucoup plus que vos ennemis principaux.
Y’a ceux qui voient des juifs partout, et y’a ceux qui voient des antisémites partout. C’est exactement du même niveau. Mais que les hallucinés de la seconde catégorie se croient autorisés à censurer l’objet de leur délire montre le niveau pathologique qu’ils ont atteint !
On vit dans un monde à l’envers : ce sont les racialisés qui sont accusés de racialisme, et les racistes qui se font passer pour les victimes du racisme anti-blanc !
Bien entendu, la réalité est toute différente :
De l’antiracisme des “Blancs” par Henri GOLDMAN
http://www.ujfp.org/spip.php?article3788
« L’antiracisme européen a été longtemps porté par des humanistes « blancs » et des Juifs universalistes. Mais aujourd’hui, les minorités issues de la colonisation et de l’immigration du travail sont devenues majeures. Ce qui pose des questions politiques inédites au mouvement antiraciste.
Pour titrer cet article, je n’ai pas résisté au plaisir potache de reprendre le concept à la mode de « racisme anti-blanc » et d’en mélanger les termes. Cette expression laisse entendre qu’aucun groupe humain n’est vacciné contre le racisme puisque, à leur tour, les Noirs et les Arabes peuvent retourner celui dont ils font l’objet vers le groupe d’où il provient. Les uns et les autres sont ainsi renvoyés dos à dos : les Noirs peuvent être racistes vis-à-vis des Blancs de la même manière que les Blancs le sont vis-à-vis des Noirs.
Oui, c’est bien possible. Des insultes et des actes de violence se manifestent dans toutes les directions. Mais ces « délits de haine » ne sont qu’une partie, et sans doute pas la principale, de la violence raciste. Sans argumenter ici, j’adhère à l’analyse que nos sociétés sont structurées par une hiérarchie « raciale », qui vient recouper la hiérarchie sociale et de genre. Dans toutes les sociétés désormais multiculturelles, les différents groupes ethnoculturels perçus comme « raciaux » sont assignés à des positions particulières. Celles-ci peuvent être dominantes, subalternes ou intermédiaires. Ce racisme structurel n’a pas besoin pour fonctionner de recourir aux délits de haine. Il constitue pourtant une violence sociale, exactement comme l’exploitation du salariat qui n’empêche pas les patrons d’être généreux avec les enfants du personnel. En conséquence, s’il peut y avoir des insultes, des coups et blessures dans tous les sens, les discriminations structurelles, elles, ne fonctionnent que dans un seul sens. Ainsi, il est vain de comparer le nombre d’actes islamophobes avec celui des actes antisémites. Car s’ils restent les victimes potentielles de délits de haine, les Juifs échappent presque totalement aujourd’hui aux discriminations qui pèsent massivement sur les musulmans ainsi que sur les personnes d’ascendance africaine et sur les Roms […] »
Mise en débat parce que le texte a partir duquel il a été écrit est en débat, en plus ce texte a été publié sur plusieurs sites avec une image d’un site d’extreme droite.
Est-il normal qu’Indymedia diffuse une image non seulement piquée dans des sites identitaires d’extrême droite, mais en plus carrément RACISTE, en banalisant la lutte anti-apartheid et en mettant sur le même pied ceux qui luttent contre l’apartheid et ceux qui le subissent ? C’est exactement ce genre d’image crapuleuse que pouvaient diffuser les Blancs d’Afrique du Sud, et il est révoltant de la retrouver ici, sur un site alter, pour justifier les propos racistes de prétendus « anti-racialistes » ! Si jamais un jour ces individus ont le moindre pouvoir, les minorités ont du souci à se faire !
Femmes de l’immigration : quel genre de militantes sommes-nous ?
Les ressacs de l’Histoire ne manquent pas d’ironie.
Qui peut oublier, il y a 10 ans, ces portraits de femmes « des quartiers », bonnets phrygiens sur la tête, exposés sur la façade triomphale de l’Assemblée nationale ? Passionarias de l’intégration, Mariannes de la Laïcité, les Ni Putes Ni Soumises se voyaient ainsi canonisées jusqu’au sommet de l’État. Il faut dire aussi que dès son berceau, l’association NPNS a vu se pencher sur elle toutes les bonnes fées républicaines, celles-là même qui lui dérouleraient le tapis rouge partout où elle serait conviée. Lancé lors de la « Marche des femmes des quartiers pour l’égalité et contre les ghettos », ce peloton de femmes arabes, musulmanes et noires, prêtes à livrer en pâture leurs frères et pères, au nom de la lutte contre la « barbarie des hommes de banlieue », l’islamisation des quartiers, le communautarisme mortifère, l’aliénation des femmes voilées, n’a pas tardé à susciter l’engouement historique de l’ensemble de l’échiquier politique blanc. Alors qu’ils désespéraient de redorer leur blason à peu de frais, les partis de gauche (du Parti socialiste au Parti communiste), et de droite, alléchés par cette perspective toute trouvée d’user du bon vieux levier du féminisme colonial, applaudissaient à tout rompre le courage de ces femmes désireuses de s’émanciper du poids des traditions indigènes. Fadela Amara, figure de proue du mouvement, arborait alors la déclinaison subtile d’un slogan mythique « Touche pas à ma jupe ». Non loin, le grand frère SOS Racisme veillait au grain. […]
http://indigenes-republique.fr/femmes-de-limmigration-quel-genre-de-militantes-sommes-nous/
Les articles sur l’antiracisme sont les bienvenus sur Indymedia Nantes.
Cela dit, étant donné que les « débats » sur cette question sont rendus impossibles ces derniers temps, le collectif a décidé de refuser tout article qui se baserait sur les mots « racialisme » ou « anti-racialisme ». Comme nous l’avons déjà exprimé lors d’un autre commentaire collectif, nous ne pouvons cautionner l’usage de ces mots, d’origine raciste et utilisés actuellement à contre-sens.
De même, les articles à propos de ou par Houria Bouteldja ou le PIR sont refusés. Le collectif souhaite que cette question importante du racisme et du vécu des personnes racisées puisse être visibilisée sans polariser autour de deux positions dans lesquelles il ne se reconnait pas, cette polarisation ne permettant pas un débat sur le fond.
Il y a bien d’autres positions que celles-ci, et le collectif souhaiterait qu’elles puissent s’exprimer.