Après une bonne indigestion , je me sens afin d’attaque pour faire un retours sur cette expérience que fut le camp anti-nucléaire à bure qui se déroulait du 1 aout au 9 aout 2015.
à l’annonce du projet je m ‘étais dit que j’irai là-bas toute la semaine et puis…, et puis les choses se sont faites autrement et je n’y suis resté que quelques jours qui furent, faut bien le dire plutôt pénibles. En effet toutes les bonnes intentions qui étaient annoncées comme des positionnements politiques ne furent qu’illusions. Ainsi en arrivant on nous montrent le plan avec les espaces qui ont été répartis et on nous met en garde de bien faire attention aux espaces de campement sleeping car tout le monde a le droit à un sommeil réparateur afin biensur d’être bien frais pour entamer les journées de discussion qui débutaient dès 10h le matin. Il y a même un campement non-mixte meuf-gouine-trans, car oui cette année l’accent est mis sur le féminisme et les questions de genre, en bref la lutte contre les discriminations (ça a été dit lors des info-tours et réaffirmé dans un texte de conclusion par l’équipe d’orga ). Et là le commun est loin d’être exclus du camp, lui, puisque en fait le campement non-mixte est juste à côté de l’espace fête alors que les autres campements sont effectivement de l’autre côté, bien au calme. Bien évidemment on sait tous que les intellos c’est pas les meuf-gouine-trans , qui sont en fait des troubles sommeils à faire la teuf toute la nuit et qui refusent obstinément de se joindre aux discussions intéressantes qui concernent nos luttes quotidiennes. D’ailleurs ne seraient-illes pas venu-e-s en vacances ?!
Ensuite on apprend totalement par hasard qu’il y a un espace (une tente qui ne fut pas annoncée dans le programme ni sur les plans du camp) qui est en non-mixité LGBTQI ( qu’on nommera aussi TPGQI pour trans-pédé-gouine-queer-intersexe, histoire de clarifier qu’on est pas les bobos du centre LGBTQI du coin mais bel et bien des personnes politisées qui se définissent comme anar, autonome, communiste libertaire et autres non-affiliées). D’ailleurs on découvre qu’en fait pour cette tente il a fallu batailler pour qu’elle existe alors que des personnes ont participé aux réu de prépa et que c’était aquis qu’elle serait à dispo. On a même voulu nous foutre au coin écoute qui se trouve être en mixité au moins à bien des moments. C’est cool l’écoute personnalisé avec un groupe qui n’a pas choisi de faire ça et qui plus est, va faire la fête toute la nuit voir même la journée puisqu’ on le rappelle, les discussions ne nous intéressent pas. En bref une bataille continuelle pour avoir le minimum que tous les autres ont de fait tout à fait droit. Faut pas être minorisé-e-s non plus, on pouvait faire d’autre choix dans notre vie !
Après toutes ces assignations à la normalité, on a qu’en même participé à quelques discussions tout aussi gravos pour certaines… on apprend que sur la zad nddl faut pas être de la rue parce que autrement t’es pas politisé et que tu gâche le décor, que les gens sont pas du tout en contact avec les gens du coin et que du coup ils et elles sont mal vu-e-s, en somme que l’échec de  l’expulsion de 2012 fut un vrai miracle…
Puis que à sivens c’est de la faute des squatters si ils et elles n’ont pas pu faire du lien avec les fachos de la FNSEA, qui les ont harcelé-e-s et agressé-e-s pendant de long mois… après pas mal de flagélations publiques dont on se serait bien passé-e-s, y’a quelques trucs chouettes qui sont enfin sortis sur les liens avec des locaux et le soutien, ouf ! J’ai pas vomi mon midi…
Puis à suivi la discussion sur la gentrification, principalement à paris et son agglomération car biensurs les pauvres c’est plus en périphérie. Qu’est-ce-qu’on peut retenir de ces discussions sur les luttes de réappropriation de territoire ?! Et bien que si tes pauvres voir extrêmement pauvres et bien t’es dans la merde car d’une part t’as l’état qui t’en veux à mort et t’as les bobos militants qui te méprisent et te volent ta parole, tes espaces et que toi tu vas en taule parce que tu le mérites bien contrairement à ces militants trop sympas et héroïques qui subissent trop d’injustices (évidemment t’es pas militant). Il me semblait qu’on était là pour faire la révolution sociale, écologique, anti-autoritaire et non celle de la petite bourgeoisie qui veut devenir grande. En fait ça a tapé encore sur les mêmes qui sont déjà en dangers par l’état. Faut pas s’étonner que des soraliens soient venus sur le camp, assez alaises pour ne pas s’infiltrer mais carrément distribuant des tracts sur le « mouvement » du 14 juillet avec ces ambiances plus que douteuses. Pour résumé je suis arrivé le lundi soir et suis reparti le mercredi dans la nuit afin de pas perdre mon temps et ma bonne humeur et motivation. J’ai failli oublier le concert ‘trop cool’ qui laisse s’exprimer des conspis qui reprennent des chansons de noir désir avec leur tonnes de thunes autoritaires et leur chanteur tueur de meuf. Bah quoi le féminisme c’était entre 14h et 16h deux jours plus tard, faut pas déconner ! chaque chose en son temps ! Et puis quoi ! faut bien des thunes pour vivre ! Et des cocos autoritaires, autrement tout par en stick, c’est bien connu ! Ils et elles ont été presque drôles en se justifiant à une AG extraordinaire, d’avoir fait tous les lieux militants, toutes les zad et toutes les luttes… Alors là vraiment trop fort comme argument. J’ai dormi comme une souche (pas de f…)  heureuse de cet aveux, bercé par le vacarme de 3h du mat’…
Ceci n’est pas une lettre d’insulte aux organisateur-euses, du moins pas tous-tes, qui pour certain-e-s ont fait ce qu’illes avaient annoncé. Mais donc bien aux autres et à leurs acolytes oppresseurs qui feraient bien de changer de luttes et enfin assumer leur point de vu politique nauséabond en allant à jours de colère…au pire ça leur fera un électrochoc de remise en question plus qu’utile… à bon entendeur, salut !

ps: je laisse le soin à d’autre de compléter ce liquoreux tableau sur les autres questions abordées comme les luttes anti-raciste et pour les sans-pap’, les luttes antifascisme, et antinuc’