L’occasion pour les marxistes-léninistes de se retrouver avec d’autres tendances démocratiques marocaines (collectif des amazigh démocratiques en France et le Mouvement Républicain Marocain). Au programme un rassemblement dans un quartier populaire multiculturel le 21. Le soir, une soirée festive et politique entre les militants présents. Le 22, un rassemblement devant la cathédrale de Cologne, présence d’une cinquantaine de personnes. Slogans révolutionnaires, prise de parole, banderole, portraits de martyrs révolutionnaires. Des Kurdes et des Allemands marxistes-léninistes ont apporté leur soutien. Le soir, débat public sur le mouvement du 20 février, les perspectives militantes révolutionnaires au Maroc. Et la soirée s’est terminée avec de la musique et de la poésie.

Un communiqué a été produit à cette occasion par les militants présents :

Communiqué pour la 3ème commémoration du mouvement marocain du 20 février
Ville de Cologne, Allemagne

La 3ème commémoration du lancement du mouvement du 20 février est célébrée par les militants progressistes dans un contexte international marqué par l’acuité des contradictions entre les aspirations des peuples opprimés et les manœuvres directes ou indirectes de l’impérialisme mondial qui transforme ses crises structurelles en guerres dans plusieurs pays (Irak, Afghanistan, Mali, Libye, Syrie, Centrafrique…).
L’Afrique du nord a connu des soulèvements populaires contre les dictatures inféodées à l’impérialisme, qui ont amené la chute de certaines têtes de ces régimes sans pour autant ébranler les fondements des structures en place (Tunisie, Libye, Égypte…).
Sur le plan local du Maroc, le régime, anti-national, anti-démocratique, et anti-populaire, continue de faire payer ses crises structurelles au peuple marocain par des mesures coercitives en exécutant les directives des institutions internationales impérialistes. Ces exactions se traduisent sur le plan économique (les accords de GATT-OMC, le libre-échange…), sur le plan politique (mesures sécuritaires ayant pour alibi la lutte antiterroriste…) et au niveau social (logement, santé, éducation…).
Les attaques contre le peuple se sont soldées par la fermeture de plusieurs usines, de plusieurs mines, en entraînant le licenciement massif de milliers d’ouvriers, et par l’effondrement du pouvoir d’achat pour toute la population à cause de la hausse exorbitante des prix.
Cette situation délabrée a poussé (et poussera encore) les masses laborieuses à faire éclater des luttes pour défendre leur droit à l’éducation (lutte glorieuse des lycéens contre le projet Massar et luttes des mouvements étudiants…), et leur droit à l’emploi (luttes des ouvriers, luttes des chômeurs et en particulier la lutte des chômeurs à Elmanzal et la résistance héroïque des habitants de D’Imidar…).
Le mouvement du 20 février s’inscrit dans la continuité de la lutte populaire pour défendre ses intérêts et faire reconnaître ses revendications justes et légitimes malgré la terreur et la répression exercées par le régime en place, les détentions politiques, les tortures et le mépris des militants engagés dans la résistance, les arrestations politiques effectuées par le régime, et malgré les tractations des forces réformistes et obscurantistes.
Le mouvement du 20 février restera vivace tant que les raisons objectives de son existence seront présentes, dans la réalité de l’exploitation et de l’oppression des classes populaires.
Les militants progressistes en Europe déclarent pour l’opinion publique nationale et internationale leur attachement :
– aux revendications justes et légitimes du peuple à la liberté, à la dignité et à la justice sociale,
– à la défense des prisonniers politiques,
– à la solidarité avec les familles des martyrs et des prisonniers politiques,
– à défendre l’identité culturelle populaire des Marocains.

Le Mouvement du 20 Février en Europe.