À deux jours du conseil d’UFR où sont alloués les budgets, la contrainte pour une professeure d’enseigner en salle informatique à un groupe de plus de 50 étudiant-e-s divisé en deux salles, avec 2 à 3 étudiant-e-s par poste a fait éclater un malaise déjà partagé : débrayage et occupation sont mis en place.
Les étudiant-e-s en lutte prévoient d’ores et déjà une Assemblée Générale ce jeudi 5 février (rdv à 12h30 dans le hall du bâtiment Censive), ainsi que des projections sur les luttes étudiantes nantaises récentes (LRU, CPE) et des débats sur la portée critique des sciences sociales.

Cette mobilisation est loin d’être la première. Depuis le début de l’année universitaire, assemblées et comités de luttes s’enchaînent afin d’intensifier la lutte pour une université publique gratuite, critique et émancipatrice. En décembre déjà, quelques dizaines d’étudiant-e-s envahissaient le conseil d’administration de l’université afin de rappeler aux gestionnaires austéritaires qui entreprennent de démanteler une à une l’ensemble des filières peu rentables que l’étudiant-e est plus qu’une dépense monétaire. Rappelons d’ailleurs que désormais, les représentants du Medef local détiennent de droit plusieurs sièges à ce même conseil.

En effet, plusieurs lois votées ces dernières années (en tête desquelles les fameuses lois LRU et Fioraso) ayant fortement accentué la pression patronale sur l’administration universitaire, les étudiant-e-s et leurs enseignant-e-s sont confronté-e-s à une organisation des études intenables : cours surchargés, locaux délabrés, …

Aujourd’hui, ce sont des filières entières que l’on supprime, sous prétexte d’un manque de budget. À quelques semaines des examens du premier semestre, nous apprenions ainsi la suppression de la licence de sciences de l’éducation – licence que l’Université Catholique de l’Ouest a justement pour projet d’ouvrir à Nantes à la rentrée 2014, pour la modique somme de 3500 € par an. L’année dernière, c’était la licence Infocom qui disparaissait dans le silence.

L’austérité à l’université n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Elle intervient dans un climat de casse sociale généralisée entreprise par l’ensemble des gouvernements successifs.

Crève l’éducation marchande à la botte du capitalisme et du pouvoir,
Vive l’université libre, gratuite et émancipatrice !

Des étudiant-e-s