Le  » Comité de soutien à François Thonier  » a choisi de confier la défense de François à maître DE FELICE, avocat au barreau de Paris, membre de la LDH, avocat militant et engagé depuis de longue date, il fut l’avocat des  » chômeurs du Mans  » (Michel Launay et Yannick Marie), il a actuellement en charge les intérêts de Batisti.
Devant se rendre à Alger les 22,23 et 24 mars, maître DE FELICE a adressé au tribunal de La Rochelle, une lettre par laquelle il demandait le report du procès à une date ultérieure. C’est une démarche courante qui normalement ne pose aucun problème lorsque le justiciable se présente à l’audience, dans la quasi totalité des cas, le tribunal y répond favorablement.
Hier, ça tout de même été un peu chaud puisque le procureur s’y est opposé formellement, il avait visiblement envie d’expédier l’affaire vite fait.
Le juge a consulté l’avocate de la Sncf qui fort heureusement ne s’est pas opposée au report du procès. Il a aussi interrogé François. Cet avocat parisien, était-ce son conseil habituel ? Sinon, pourquoi un avocat parisien ?
François a donc répondu que maître DE FELICE était l’avocat choisi par son comité de soutien qui lui avait été proposé et que si le tribunal n’avait pas été prévenu plus tôt c’était parce qu’il n’avait pas pu rencontrer maître DE FELICE avant vendredi,  » ce n’est pas facile de se rendre à Paris « .

Le procès de François a été reporté au 10 mai 2004 à 14h00.

La mobilisation d’hier était indispensable, c’est une action à part entière, il fallait faire savoir au tribunal que dans cette affaire François n’était pas seul, faire connaître la mobilisation des chômeurs et des précaires contre la loi LSQ.

L’obtention d’un délai de sept semaines va nous permettre de donner à la mobilisation l’ampleur nécessaire à l’établissement d’un réel rapport de force qui hier n’était absolument pas en notre faveur. Nous n’en sommes aujourd’hui qu’à une amorce de mobilisation, bien loin de ce qui a été réalisé pour le premier procès de François à Bordeaux ou de celui de Marlène Moré à Nantes.
Nous avons été un peu pris de vitesse et on peut penser que le procureur voulait exploiter cet avantage en s’opposant fermement au report.
Nous avons maintenant la chance de disposer de sept semaines pour donner l’ampleur nécessaire au mouvement aujourd’hui amorcé.

A Nantes, nous reprenons diff. de tracts et agitation devant la gare dès vendredi. Une très prochaine réunion du Comité de soutien décidera des moyens à mettre en œuvre pour poursuivre et amplifier la lutte.

Rendez-vous à toutes et à tous, le 10 mai 2004, à 14h00 devant le tribunal de La Rochelle.

AC! Nantes