Récemment, on a tenté de nous faire comprendre que notre vie collective, notre présence même était insupportable, notamment aux yeux de quelques AAArtistes « conventionnés » et « compétents », du Projet 244. Ces derniers nous ont donc coupé l’eau, puis l’électricité… Enfin, cinq mains courantes (dont deux par le Projet 244) ont été déposées contre nous à la maison poulaga de la rue Marceau…

S’appuyant sur celles-ci, la mairie a pris le relais, nous assignant en justice afin de nous expulser. Une première audience a eu lieu le 18 octobre, le procès fut reporté au 8 novembre, puis au 13 décembre, la mairie s’embourbant dans une posture quelque peu encoprétique … « expulser ce qui devient parasite, tout en désirant le contenir » et ce qui pourrait faire souillure avec. Le tout dans la jouissance d’avoir le contrôle, le pouvoir, et de le garder.

Pendant ce temps, le président des art’ristes, (du moins du Conseil d’Administration du Projet 244) continue de faire pression, pour tenter d’entraver les solidarités qui s’organisent et se concrétisent autour de la maison: interdiction de relayer ou de diffuser nos textes pour certains, menaces d’expulsion d’une autre association solidaire, qui loge également au Projet 244, etc…

Pourtant, c’est avec joie qu’une soirée d’informations et de soutien s’est organisée, où nous avons pu imaginer les suites de l’histoire de cette maison. Fin octobre un week end de lutte nous a donné la possibilité de mettre en commun des expériences, des outils, des idées.

Ces nouvelles rencontres ont permis ensuite que des individus s’associent, à leur manière, à la lutte autour de la nécessité d’inventer des lieux collectifs, brisant certaines barrières et ouvrant ainsi de nouvelles portes, de nouveaux espaces, de nouvelles perspectives.

Nous savons bien que ces différentes facettes du pouvoir tentent d’étouffer, de taire, de tuer dans l’œuf toute initiative de vivre autrement, et que la violence qui en découle ne frappe pas qu’à la porte de cette maison. Elle se dévoile partout ailleurs de Notre Dame des Landes au Val de Suza et dans tous les lieux qui pourraient laisser espérer d’autres rapports humains, d’autres histoires et d’autres vies, que celles qu’on nous impose.

Nous ne partirons pas de cette maison!!!

Parce que nous sommes attachés à ce lieu comme espace de libertés et de créations.

Cette société n’a pas de place pour ce que nous voulons y faire : tant mieux!!

Nous ne reviendrons jamais à l’inertie et au train train mortifère orchestré par le pouvoir,
ici la mairie PS et la Sémivit, et le Conseil d’Administration des artistes du Projet 244.

Nous ne comptons pas non plus nous cacher, de ce que nous sommes, de ce que