Pour rappel, il y a trois semaine, le collectif était délogé de façon militaire par des dizaines de forces de l’Ordre du foyer Gustave Roch, réquisitionné. Les jours suivants, la mairie et la préfecture, à grand renfort de communication par voie de presse servile, prétendait ouvrir ce même foyer aux familles sans abris qui occupaient le Lieu Unique…

Nous apprenons ces jours ci qu’elles sont forcées de quitter le foyer pour retourner à la rue, alors que l’hiver approche. Cet « hébergement » médiatisé aura été de très courte durée.

Entre 300 et 400 personnes partent de la Place vers le nord de Nantes, dans le quartier des nantis nantais : Monselet, rarement sinon jamais visité par des manifestations. Sur le chemin un immense bâtiment vide est taggé.

De retour dans le centre ville, en musique, en chansons et en slogans, le cortège arrive devant le château des Ducs de Bretagne, symbole historique de la ville de Nantes. Ici, la féodalité perdure, les barons socialistes locaux règnent sans partage depuis plusieurs décennies sur la métropole.

Face aux mouchards en uniforme ou en civil ébahis, une banderole de plusieurs dizaines de mètres carrés est étendue sur les remparts de la forteresse : « un toit pour tou-te-s / Réquisition / A nous la vie de château » (voir photos). La réquisition de ce lieu du pouvoir médiéval est symbolique, mais fait réagir et sourire les passants.

Après une bousculade avec les vigiles du lieu, la plèbe assiège le château en musique sur le pont levis, alors que les sbires du pouvoir ferment la herse prestement.

La lutte continue. Assiégeons leurs forteresses.

Des logements, pas des policiers !

A suivre, n’hésitez pas à compléter, corriger.