En réinvestissant cette maison inoccupée, nous lui redonnons vie, et nous redonnons vie à tout le quartier.

En occupant des maisons vides, en s’opposant à la construction de lignes à Très Haute Tension, en écrivant notre propre journal, en décidant de ne pas laisser des services sociaux ou des associations gérer nos vies, nous contribuons au processus de destruction de ce monde morbide en faisant émerger de ses décombres un horizon plus chaud, plus attrayant.

En cultivant notre potager, en échangeant des légumes contre un peu d’eau ou de sel, en organisant des projections avec nos amis, en discutant avec nos voisins dans la rue, nous construisons d’autres rapports humains.

Partout dans le monde, des squats citadins s’ouvrent et des luttes rurales naissent et perdurent malgré la répression et la désinformation imposées par le Pouvoir. Ces luttes, ces squats, ces lieux et moments d’autonomie doivent se connecter les uns aux autres pour constituer une réelle force de résistance globale à cette société capitaliste qui s’impose à chaque individu par le spectacle et le pouvoir policier ; une force de résistance qui peut nous permettre d’enrayer les attaques du système contre nos vies telles que le nucléaire, les aéroports, les lignes à très hautes tensions, les autoroutes et autres lignes à grande vitesse, les agressions policières, et bien-sûr le salariat qui enchaîne les êtres humains à une fonction sociale productiviste qui leur bouffe leur temps, leur santé et leur vie.

C’est pourquoi nous, squatteurs rochelais, appelons à participer massivement au week-end de résistance contre la THT au Chefresne (50), du 22 au 25 juin prochain. Nous invitons également à un rassemblement de soutien lors de notre procès, le lundi 2 juillet à 8 heures 45, devant le Tribunal d’Instance de la Rochelle, 67 rue de Jéricho.

Contre RTE et son monde, pour le logement gratuit, occupons les maisons vides, réapproprions-nous l’espace public, investissons les terres menacées par RTE, Vinci et leurs amis.

Des squatteurs de la Rochelle