A quelque chose, malheur est bon. Un aspect positif de la nucléarisation du monde réside dans l’essor d’un secteur prospère de l’édition, consacré à sa critique. Des milliers de livres publiés et re-publiés afin que nul ne puisse dire qu’il ne savait pas, quand on lui avait bien dit. Le crime accompli, ces milliers de livres restent utiles à sa compréhension; qui sont les criminels, les coupables, les complices, les témoins passifs, plus ou moins, les victimes; ce que les nucléocrates nous ont à jamais imposé et comment; ce qui reste encore à faire, sachant que contrairement à une escroquerie répandue par des manipulateurs « associatifs et citoyens », il n’est désormais plus possible de « sortir du nucléaire ».

Près de 250 000 tonnes d’ordures radioactives pour 10 ou 100 000 ans. Leur volume, leur létalité et leur péril croissent chaque jour. Il faudrait au moins alerter nos éventuels descendants de l’effroyable héritage qui leur est légué sans possibilité de refus. Impossible aussi, comme l’explique Marion Lantoine dans « L’indicible éternité de la mort nucléaire » (à lire ici : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume…e=369 ).

Les fossoyeurs qui nous enfouissent sous leurs montagnes de poison doivent s’avouer incapables de créer les signaux de danger adéquats, à l’usage des « générations futures ».
A quoi bon, dira-t-on, ces constats catastrophistes: Le nucléaire ni la mort ne se peuvent regarder fixement. Sans doute, mais quand leur rayonnement nous éblouirait, nous garderions sur les regards fuyants des faux aveugles l’avantage des yeux ouverts. Travaillons-donc à bien regarder. Voilà le principe de la résistance.

Pièces et main d’oeuvre