Certaines marques de luxe utilisent des images qui flirtent avec le sadomasochisme ou la zoophilie, d’autres, comme Dior, adoptent « l’esthétique » de la « tournante », appellation du viol collectif en France. La libération sexuelle des années soixante a accouché d’une vaste industrie libre-échangiste du sexe tarifé. En fait, le capitalisme a récupéré le sexe et a trouvé « vocation […] à marchandiser le désir, notamment celui de la libération, et par-là même à le récupérer et à l’encadrer » (Boltanski et Chiapelle, 2002 : 226). Nous assistons à une inflation iconique, marquée par une sexualité exhibitionniste, agressive, hyperréaliste et frénétique, ponctuée d’actes sexuels de plus en plus extrêmes : « gang bang », double et triple pénétration, zoophilie, « bukkake », ondinisme, « fisting », etc. Selon le hardeur et producteur de pornographie, HPG, la simple pénétration vaginale ne suffit plus pour exciter les consommateurs.

L’objectif de cet article est d’examiner l’état actuel de l’industrie pornographique et de tirer un bilan des connaissances sur les effets de la consommation de la pornographie.

Lire l’article : « 50 après la naissance de Playboy », par Richard Poulin, sociologue

« La pornographie n’est pas sans conséquences », Centre-Femmes de Beauce

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