Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle les citoyens à participer en grand nombre au rassemblement européen antinucléaire qui aura lieu les 3 et 4 octobre à Colmar, et en particulier à la grande manifestation du samedi 3 octobre à 14h place de la Gare.

Lors des dernières négociations, le Préfet n’a pu s’opposer au lieu de rassemblement choisi par les organisateurs, à savoir la place de la Gare. Mais il a refusé tout itinéraire qui aurait permis de s’approcher de la Préfecture alors que c’est précisément elle, qui représente l’Etat et sa politique pronucléaire, que les manifestants veulent interpeller. Une délégation quittera d’ailleurs la manifestation pour se rendre à la Préfecture où elle devrait être reçue.

Pour ne pas donner au Préfet l’occasion de réprimer la manifestation et pour dénoncer haut et fort les graves atteintes à la liberté de manifester garantie par la Constitution, les organisateurs ont décidé de ne pas manifester mais de rester place de la Gare. La manifestation de rue est donc transformée en un rassemblement géant.

Ce rassemblement sera bien entendu l’occasion de dénoncer les dangers du nucléaire et de revendiquer la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, mais il s’agira aussi de protester contre les manœuvres antidémocratiques des autorités. A cette occasion, différentes actions médiatiques (die in, inauguration symbolique d’une « Place de la démocratie »…) se dérouleront Place de Gare. Les manifestants sont invités à porter un bâillon pour symboliser la censure dont fait l’objet cette manifestation antinucléaire.

Durant plusieurs semaines, le maire et le Préfet ont tenté de déstabiliser les organisateurs. Le maire a été jusqu’à prendre un arrêté absurde qui interdit de se déplacer, même à pied, dans une partie du centre ville, ce qui ne peut que gêner les Colmariens eux-mêmes. Cet arrêté fait actuellement l’objet d’un référé par le Réseau « Sortir du nucléaire » auprès du Tribunal administratif de Strasbourg.

Quant au préfet, il a agité la menace de supposés groupes radicaux, frôlé la xénophobie en stigmatisant des « allemands violents », organisé pour les médias un entraînement de la police aux situations d’émeutes, et finalement refusé aux manifestants l’itinéraire qu’ils souhaitaient emprunter pacifiquement. Il est inadmissible qu’un représentant de l’Etat puisse ainsi bafouer la Démocratie.

Une fois de plus, il est démontré que le nucléaire ne nuit pas seulement à l’environnement et aux êtres vivants, mais aussi aux droits démocratiques fondamentaux. C’est une raison de plus, et non des moindres, pour sortir au plus vite du nucléaire.